Rhône: Un surveillant blessé avec une lame par un détenu à la prison de Villefranche
PRISON•Un prisonnier de la maison d’arrêt de Villefranche, près de Lyon, a attaqué un surveillant pénitentiaire dimanche, avec une lame de 20 centimètres de long confectionnée à partir d’un miroir…E.F. avec AFP
L'essentiel
- Un détenu a violemment agressé un agent de la maison d’arrêt de Villefranche, près de Lyon, dimanche en fin de journée.
- Il s’est servi d’une lame fabriquée avec des bris de miroir pour blesser le gardien.
Le syndicat des agents pénitentiaires Ufap-Unsa Justice dénonce une véritable volonté de tuer. Un détenu de la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, près de Lyon, placé à l’isolement, a blessé dimanche soir un surveillant en lui portant plusieurs coups à l’aide d’une lame confectionnée à partir d’un miroir, ont indiqué lundi les services pénitentiaires.
L’agression s’est déroulée en fin d’après-midi, au moment de la distribution des repas. Le détenu a d’abord refusé son dîner puis a rappelé un surveillant avant de l’agresser avec une arme de 20 centimètres de long confectionnée à partir de bris d’un miroir, a précisé la direction interrégionale des services pénitentiaires, confirmant une information du Progrès.
Plusieurs plaies, dont une profonde au cuir chevelu
Le surveillant « a eu plusieurs plaies, 15 cm pour la plus grande, avec un morceau de verre dans son cuir chevelu, et une blessure au doigt qui est en attente d’une opération », a précisé ce lundi dans le communiqué le syndicat Ufap-Unsa. Les jours de la victime ne sont pas menacés.
Le détenu a rapidement été maîtrisé par des collègues de l’agent. Le surveillant agressé et un autre, plus légèrement blessé à la cheville en venant lui porter secours, ont été pris en charge par les pompiers et transférés à l’hôpital de Gleizé.
Un soutien psychologique mis en place
« Ce détenu présente des troubles psychologiques et de comportement pour lesquels il se trouvait en quartier d’isolement », a ajouté la direction interrégionale. « Il a été placé en quartier disciplinaire de manière préventive et passera mardi en commission de discipline ». Une cellule psychologique a été mise en place par la direction.
Les surveillants de la maison d’arrêt ont organisé un mouvement de contestation en retardant leur prise de service ce lundi matin. « Sous le choc de ce passage à l’acte prémédité, relève Christian Lages, secrétaire Ufap de l’établissement, le personnel dénonce le manque d’effectif et le manque de moyens » au sein de la maison d’arrêt qui compte près de 730 détenus.
L’Ufap-Unsa justice, qui évoque « une tentative de meurtre » demande à la direction interrégionale « la mise en place urgente » de 10 surveillants (…) et la remise en place de deux gradés". Les délégués du personnel pénitentiaire ont été reçus par la direction et le parquet de Villefranche-sur-Saône a été saisi.