NUCLEAIRENouvelles inquiétudes de l'ASN au sujet de l'EPR de Flamanville

EPR de Flamanville: L'ASN émet de nouvelles inquiétudes

NUCLEAIRELe chantier de l’EPR de Flamanville pourrait rencontrer d’autres problèmes, selon l’Autorité de sûreté nucléaire…
20 Minutes avec agences

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L’Autorité de sûreté ​nucléaire (ASN) a exprimé de nouvelles inquiétudes à propos du chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville ( Manche). D’autres problèmes « très difficiles », en plus de celui des soudures, pourraient intervenir, a indiqué jeudi Eric Zelnio, chef du pôle EPR de l’ASN de Normandie.

« On est en droit d’imaginer qu’il y aura effectivement peut-être d’autres difficultés ailleurs », a indiqué le responsable lors d’une réunion de la commission locale d’information (CLI) sur le site nucléaire. « On est en train de regarder si les soudures resteront ou pas. »

Contrôles de qualité

C’est la raison pour laquelle l’ASN « s’apprête à formuler à EDF une demande » d’étendre à d’autres matériels sur le réacteur la revue de qualité demandée face aux problèmes de soudures. « On a le sentiment qu’il y a eu un laps de temps important entre la détection, la réaction et l’information », a ajouté le chef de pôle.

Eric Zelnio regrette aussi « le fait que certaines opérations n’aient pas été suspendues » dans la foulée de ces détections. Concernant les problèmes de soudure révélés en début d’année, EDF a annoncé en avoir réparé quatre sur au moins 33. Pour 8 à 10 autres, l’ASN attend encore la preuve qu’elles n’ont pas besoin d’être réparées.

Surcoûts financiers

EDF a annoncé en juillet un retard supplémentaire d’un an et un surcoût de 400 millions d’euros, portant le budget de cet EPR à 10,9 milliards, plus du triple du budget initial. Jeudi, EDF a répété que l’EPR démarrerait fin 2019 et précisé que le combustible serait livré au « printemps 2019 » à Flamanville.

« 400 millions, c’est le montant de la rallonge annoncée par le gouvernement pour financer son plan santé », a réagi Guy Vatel de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest. « C’est 400 millions de moins pour financer des Ehpad ou des IRM. Car qui va payer au final, nos impôts. »