ENQUETEUn policier visé par une enquête pour avoir négligé une agression homophobe

Lyon: Un policier visé par une enquête interne pour avoir négligé une agression homophobe présumée

ENQUETEDimanche après-midi, un jeune homme avait appelé la police après avoir été victime, dit-il, d’une agression homophobe place Bellecour. La police ne s’était pas déplacée.
Elisa Frisullo

E.F. avec AFP

La réponse apportée à la victime présumée a été jugée inadaptée. La police lyonnaise a annoncé jeudi soir avoir ouvert une enquête interne à l’encontre d’un policier qui a refusé de se déplacer, dimanche à Lyon, pour une agression homophobe​ présumée contre un jeune homme.

Dimanche après-midi, Simon Labouyrie est aux abords de la place Bellecour, en plein centre-ville, avec cinq amis. En passant devant un groupe d’autres jeunes, il entend un « salut les filles », puis « sale pédé ». Il demande des explications et les coups pleuvent. « Il y avait au moins une trentaine de personnes, témoins de la scène, et absolument personne n’est intervenu », a-t-il confié à 20 minutes mardi.

Lorsqu’il appelle la police, son interlocuteur lui demande d’aller voir dans la station de métro si ses agresseurs, qui venaient d’y prendre la fuite, sont toujours là. Il explique qu’il ne souhaite pas le faire car ils viennent de l’agresser. Il fait tout de même quelques pas dans l’entrée du métro et indique au fonctionnaire qu’il ne voit les pas. Le policier lui aurait alors répondu qu’il ne se déplacerait pas car les quatre jeunes étaient sans doute partis.

« Faire toute la lumière sur ce manquement »

« La réponse du policier était inadaptée et nous avons engagé une procédure interne pour faire toute la lumière sur ce manquement », écrit la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) du Rhône dans un communiqué. « Nous déplorons naturellement cette violence gratuite », ajoute-t-elle au sujet de l’agression.

Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de l’agression, pour laquelle la victime, qui a subi une Incapacité temporaire de travail de trois jours, a déposé plainte lundi.