Lyon: Une simulation d'attentat organisée ce mardi au Groupama Stadium dans le cadre du G6
SECURITE•Une simulation d'attaque terroriste est organisée ce mardi au parc Ol à Décines, près de Lyon afin de montrer au G6 l'expérience française en matière de gestion d'attentats...20 Minutes avec AFP
Huit cents personnes vont être mobilisées sur l'exercice. Un commando de «terroristes islamistes» fait irruption au Groupama Stadium à Décines, près de Lyon. Voilà le scénario de la simulation d'attaque organisée ce mardi afin de montrer au G6 l'expérience française en matière de gestion d'attentats.
Les ministres de l'Intérieur des six pays les plus peuplés de l'Union européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne) sont réunis depuis lundi soir à Lyon pour parler immigration et lutte contre le terrorisme. Ils assisteront mardi, à 10h15, puis à 11h30, aux deux temps forts d'une simulation d'attaque dans le stade de l'Olympique lyonnais à Décines-Charpieu.
Des élèves pompiers et policiers pour incarner les victimes
Les victimes seront incarnées par 370 élèves policiers ou pompiers jouant les figurants. Le rôle des terroristes reviendra à des fonctionnaires avertis, notamment du Raid et du GIGN. Face à eux interviendront 160 policiers, 115 gendarmes et 140 personnels de secours.
Les «assaillants», armés de fusils d'assaut et de gilets explosifs, attaqueront les spectateurs en deux points, avant la neutralisation de neuf d'entre eux par les forces de l'ordre, les quatre restants se retranchant dans deux salons de l'enceinte sportive avec des otages. Une situation nécessitant de donner l'assaut.
Depuis les attentats de janvier 2015, les forces de l'ordre s'entraînent régulièrement dans des écoles, des stades ou des sites sensibles comme des usines classées Seveso. A Lyon, un exercice avait eu lieu dans la fans zone du centre-ville et aux abords du stade avant l'Euro-2016 de football.
La sécurité du stade gérée par le club
Le Groupama Stadium (60.000 places), inauguré en 2016, est un des rares stades français privés, propriété du club, qui gère lui-même le dispositif de sécurité. La police est toutefois prête à intervenir et dispose sur place d'un mini-commissariat ainsi que d'un espace au sein du PC sécurité.
Les équipes ont avant tout à gérer des supporters violents. L'Olympique lyonnais a été condamné, fin août, à deux matchs européens à huis clos, dont un assorti d'un sursis de deux ans, en raison des incidents survenus lors d'un match contre le CSKA Moscou en mars.
Le stade est doté de 320 caméras de surveillance. Chaque supporter est suivi par cinq caméras: deux lors de son accès au stade, trois sur son siège, permettant d'identifier rapidement des fauteurs de trouble. Le procureur de la République ou un de ses substituts, et le préfet délégué à la sécurité, assistent à tous les matches importants, afin de se mobiliser le plus tôt possible si nécessaire.
Fin août, des policiers de toute l'Europe avaient assisté à une démonstration des installations à l'occasion d'un séminaire du Collège européen de police (Cepol).