Marlène Schiappa annonce cinq mesures de lutte contre les violences conjugales
FEMINICIDE•Plus de120 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon en 2016…20 Minutes avec AFP
Marlène Schiappa a annoncé, ce lundi, une série de mesures pour « enrayer le fléau » des violences conjugales et faire en sorte que « les femmes partent avant qu’il soit trop tard », à quelques jours d’un rassemblement à l’appel de la comédienne Muriel Robin. Invitée sur RTL, la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité femmes-hommes a détaillé plusieurs mesures « concrètes, adaptées à la réalité du terrain » et « issues de discussions avec les femmes, les élus locaux, les travailleurs sociaux, les urgentistes, les associations » pour « lutter contre les violences conjugales ».
Elle est revenue sur le « continuum des violences » subies par les femmes pouvant conduire jusqu’au « féminicide, c’est-à-dire le fait de tuer une femme parce qu’elle est une femme ». En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. « Ce chiffre ne baisse pas et c’est ça qui est terrible pour les pouvoirs publics. Quel que soit la politique publique menée (…) il reste d’une régularité glaçante », a ajouté Marlène Schiappa, sans préciser de chiffre pour 2017.
Campagne de publicité à la télévision
Parmi les cinq mesures de ce plan présenté comme « inédit », Marlène Schiappa est revenue sur la campagne de télévision lancée dimanche en direction des témoins de violences sexistes et sexuelles et financée à hauteur de 4 millions d’euros. « Quand vous êtes témoin d’un cambriolage, vous dénoncez, vous témoignez. Quand vous êtes témoin de violences conjugales, vous devez les dénoncer », a-t-elle ajouté, appelant à une « société de la vigilance ».
En outre, pour que « 100 % des appels puissent être répondus », une subvention supplémentaire de 120.000 euros sera attribuée à la fédération qui gère le 3919, numéro d’appel gratuit pour les femmes victimes de violences. Plateforme Astrée de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles pour « faciliter les plaintes », outil de géolocalisation des places d’hébergement d’urgence, et premiers « contrats locaux contre les violences » (partage d’informations entre professionnels et associations) seront également proposés dans les prochaines semaines.