RELIGIONL'archevêque de Paris appelle «à se mobiliser» contre la PMA

L'archevêque de Paris appelle «les catholiques à se mobiliser» contre la PMA

RELIGIONDans une interview au Parisien, le plus haut dignitaire de l'Eglise de France a déploré l'avis du conseil consultatif national d'éthique sur une ouverture de la PMA aux femmes seules et homosexuelles...
20 Minutes avec AFP

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Un résultat « attendu » mais « inquiétant ». C’est ainsi que le plus haut dignitaire de l’Eglise de France, Mgr Aupetit, a accueilli l’avis du conseil consultatif national d’éthique sur la procréation médicalement assistée. Mardi, le comité s’est dit ouvert à l’extension de la PMA aux femmes seules et homosexuelles. Dans une longue interview au Parisien, l’archevêque de Paris y voit une première étape à la gestation pour autrui. « Au nom de quoi refuserait-on aujourd’hui la GPA ? »

Il « appelle les catholiques à se mobiliser par une parole », expliquant que « la question d’une manifestation dans la rue appartient aux citoyens, pas aux évêques ». S’il indique que ce n’est pas à la conférence des évêques de France d’organiser la mobilisation, il n’exclut pas de s’y rendre « en tant que citoyen ». Reste qu’à ses yeux, le mouvement n’aura probablement pas l’ampleur de la Manif pour tous. « Vont-ils se remobiliser alors que précédemment cela n’a servi à rien sur le plan légal ? », s’interroge Mgr Aupetit.

L’archevêque s’insurge contre la proposition de supprimer la clause de conscience des médecins

Egalement longuement interrogé sur l’IVG et la proposition de sénateurs socialistes de supprimer la clause de conscience pour les médecins refusant de la pratiquer, celui qui fut auparavant médecin a jugé la proposition « terrible ». « Cela signifie qu’on entre dans une forme de dictature qui dit : 'Vous n’avez pas le droit de penser, votre conscience doit être éteinte' », affirme-t-il.

A la question de savoir s’il a déjà utilisé cette clause, lorsqu’il était médecin, Mgr Aupetit répond : « Oui, bien sûr, j’ai expliqué à la patiente : 'Moi, en conscience, je ne peux pas'. Le médecin est libre, c’est capital. Cela s’appelle la relation médecin-malade. Sinon, c’est une prestation de service », explique-t-il. Et de préciser : « Je soutiens dans son expression » le président du syndicat de gynécologue Syngof, qui a assimilé l’interruption volontaire de grossesse à un « homicide », des propos « fermement » condamnés par le gouvernement.