Après le décès d'un enfant à Lille, les autorités sanitaires alertent sur la dangerosité des piles bouton
RISQUE•Après la mort d'un petit lillois ce week-end, rappel des bonnes pratiques...20 Minutes avec AFP
«Chaque minute compte » : après le décès, dimanche à Lille, d’un jeune enfant de 2 ans qui avait avalé une pile bouton fin août, les autorités sanitaires appellent à contacter immédiatement un centre antipoison ou le 15 en cas d’ingestion même supposée d’une pile de ce type. Les piles bouton, présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes et les jouets électriques, sont particulièrement dangereuses. Dans un milieu humide comme l’œsophage, leur action électrique est dangereuse pour les tissus. A plus long terme, les produits qu’elles contiennent causent des brûlures de l’œsophage et de l’intestin pouvant aller jusqu’à la perforation.
« Chaque année en France, on estime que plus de 1.200 visites aux urgences sont liées à l’ingestion de piles bouton. Elles concernent très majoritairement les 0-5 ans », souligne un communiqué commun de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et des autorités sanitaires. Sur la période 2015-2018, la DGCCRF a contrôlé 133 jouets électriques dont cinq se sont révélés non conformes, car les piles bouton étaient accessibles.
Les parents doivent être vigilants
Cela a abouti au retrait du marché de hand-spinners lumineux (des sortes de toupies à main) comme celui en cause dans le cas de la pile au lithium avalée par le petit garçon décédé. Les parents doivent vérifier lors de l’achat que le compartiment des piles est verrouillé par une vis et ne peut pas être ouvert par un enfant. Il est aussi recommandé de conserver les piles bouton hors de portée des enfants, y compris les piles usagées.
La DGCCRF « poursuit les contrôles relatifs à l’accessibilité des piles dans les jouets électriques et s’intéressera également à la sécurité des emballages des piles bouton », précise le communiqué.