Nantes: L'évacuation du square Daviais est terminée, les 600 migrants ont été transférés
MIGRANTS•Quelque 200 policiers encadrent l'opération, qui a débuté vers 8h ce jeudi matin...F.B et J.U.
L'essentiel
- L'évacuation du campement du square Daviais se déroule dans le calme depuis ce jeudi matin.
- L'intégralité des occupants seront transférés et hébergés de façon provisoire dans quatre gymnases de la ville de Nantes.
Ça n’a donc pas traîné. Au lendemain de l’audience au tribunal administratif, qui a autorisé l’expulsion des migrants du square Davais à Nantes à la demande de la mairie, l’opération a commencé ce jeudi matin vers 8h, dans un important périmètre de sécurité. Les forces de l’ordre, au nombre de 200, ont commencé à encercler le campement, en plein centre-ville, dans lequel 450 tentes se sont installées depuis le mois de juillet.
Les quelque 600 migrants, pour la plupart demandeurs d’asile et originaires de Soudan ou d’Erythrée, avaient en fait déjà commencé à rassembler leurs affaires, dans des sacs à dos, cabas ou sacs-poubelle, dès la décision de justice. Et à 8h30, dans le calme, des files d’attente se formaient aux abords d’un premier bus de la TAN, réquisitionné pour l’occasion, qui prendra la direction d’un gymnase de la ville. D'autres bus ont ensuite effectué des allers-retours.
Les agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration sont sur place, et assurent qu’il n’y a eu aucun tri, ni contrôle d’identité.
Quatre gymnases réquisitionnés
Cette évacuation doit aboutir à une « mise à l’abri » des occupants, comme s’y est engagée la ville. Quatre gymnases ont été réservés pour héberger provisoirement les migrants : Léo-Lagrange, Joseph Paon, Raphael Le Bel, et La Géraudière. Les réfugiés auront accès, sur place, à des sanitaires et de la nourriture.
Les services de l’Etat, ainsi que la ville de Nantes, devront prendre à leur charge ces équipements d’hygiène et la délivrance de deux repas quotidiens. Tous les occupants de Daviais doivent être transférés, y compris ceux réclamant à sortir du dispositif, ce qui a suscité l'incompréhension. « Le but c'est de mettre tout le monde à l'abri. Si on laisse partir des migrants à droite à gauche, on aura de nouveau des gens disséminés », justifie Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique..
L’opération s'est achevée vers 11h30 environ. Des agents municipaux ont commencé le nettoyage du site. Les tentes et le matériel laissé sur place seront confiés aux associations