AMNESIQUELe mystère Marie Bonheur résolu, malgré des zones d’ombre

Perpignan: Le mystère Marie Bonheur résolu, malgré des zones d’ombre

AMNESIQUEUn appel à témoin avait été lancé pour découvrir l’identité de cette dame retrouvée couverte d’ecchymoses à Perpignan et amnésique depuis sept mois...
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Grâce à plusieurs témoignages, le voile sur l’identité de Marie Bonheur, une dame amnésique depuis sept mois, a été levé.
  • Elle aurait perdu la mémoire après avoir chuté lourdement sur la chaussée.
  • Un témoin clé explique à L’Indépendant que son témoignage aurait pu permettre de découvrir son identité plus rapidement, mais qu'il n’a pas été exploité par la police.

Le brouillard se dissipe peu à peu autour de Marie Bonheur, cette personne âgée amnésique depuis sept mois. Ne sachant son identité, elle s’était rebaptisée comme pour mieux tordre le cou à son destin.

Elle avait été retrouvée le corps couvert d’ecchymoses à proximité de la gare de Perpignan, en février 2018. L’appel à témoin diffusé par la mandataire judiciaire de la protection des majeurs, a eu l’effet escompté. Plusieurs personnes se sont depuis manifestées.

Un témoin affirme l’avoir vu tomber, seule

L’une d’entre elles a notamment reconnu sa voisine, une personne très discrète avec laquelle elle n’avait que peu de rapports de voisinage. Elle a expliqué qu’elle avait bien vu passer ses photographies publiées dans la presse locale quelques jours après sa découverte, mais qu’elle ne l’avait pas reconnu en raison de ses nombreuses blessures.

L’interview publiée ce mercredi dans L’Indépendant semble confirmer le premier témoignage. Dans les colonnes du journal, une personne affirme avoir été témoin de sa chute qui l’a conduit à cet état d’amnésie. « Je l’ai croisée et je l’ai vue tomber, toute seule, raconte ce témoin. Elle s’est assommée. »

« J’ai cru qu’elle était morte »

Malgré ses tentatives, il n’était pas parvenu à la ranimer et « avait même cru qu’elle était morte ». Il avait alors appelé les pompiers qui étaient venus la secourir. Elle avait alors retrouvé ses esprits, mais n’avait pas prononcé un mot.

Si Marie Bonheur a retrouvé son identité, il reste néanmoins des zones d’ombre à cette affaire. Car personne ne semblait connaître l’origine de ses blessures, alors qu’un témoin a assisté à la scène et l’a relatée dans son intégralité aux pompiers qui l’ont prise en charge.

Le témoin était venu la reconnaître au commissariat qui n’aurait pas pris sa déposition

Plus surprenant après le premier appel à témoin, il s’était présenté de lui-même au commissariat « un samedi, on m’a dit de repasser le lundi », explique-t-il à L’Indépendant, afin de relater ce qu’il avait vu. « Quand je suis revenu, on m’a répondu que ce n’était pas la peine parce qu’ils avaient dû trouver qui était cette dame. » Sept mois se sont passés depuis. Sept mois plongés dans le brouillard.