Polémique pour la première université d'été du féminisme organisée par le gouvernement
#METOO•Une controverse est née autour de cet événement organisé par le gouvernement, en raison des personnalités invitées à débattre...20 Minutes avec AFP
Dans le sillage du mouvement #MeToo, le gouvernement lance la première Université d’été du féminisme, qui se tiendra jeudi et vendredi à Paris. Si l’événement ambitionne de « combattre le sexisme au quotidien », des voix s’élèvent contre la présence de certains intervenants jugés peu consensuels.
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Égalité entre les femmes et les hommes, veut « donner la parole à des associations, personnalités ou experts très variés, avec comme véritable ambition de mettre les projecteurs sur les femmes et les hommes qui sont engagés pour l’égalité ».
Des invités non désirés
L’université d’été aura lieu à la Maison de la radio, à Paris et devrait permettre d’explorer des thèmes aussi variés que « S’engager pour l’égalité femmes-hommes », « Féminisme et voile », « Féminisme et prostitution », « Comment atteindre l’égalité au travail ? » ou « Peut-on être féministe et mère au foyer ? ».
Pour en débattre, des historiens, des personnalités du monde associatif, des scientifiques et… des personnalités plus décriées. Dans une tribune publiée dans Libération, la scénariste Léa Domenach s’étonne de la présence de l’animateur-philosophe Raphaël Enthoven ou de la journaliste Elisabeth Lévy, signataire de la tribune des 100 femmes pour « la liberté d’importuner ».
« « On ne peut pas être féministe et penser qu’il n’y a pas ou plus de domination masculine. Ce simple constat fait par Elisabeth Lévy dans ses écrits, la discrédite. Car s’il n’y a pas d’ennemi, il n’y a pas de combat. Quant à Raphaël Enthoven, ses prises de position à l’antenne sont comme autant de claques dans la figure des féministes », écrit Léa Domenach. »
Le féminisme n’est « ni une secte ni une marque déposée », s’est justifié Marlène Schiappa, dans le même quotidien. « Le mouvement féministe n’a jamais été monolithique et a toujours été traversé de différents courants se croisant et, parfois, s’affrontant », a-t-elle ajouté, prônant « le droit à la parole ».