ANIMAUXLe club d’équitation ferme, mobilisation pour éviter l’abattoir aux chevaux

Rhône: Le club d'équitation fait faillite, des cavaliers se mobilisent pour sauver les chevaux de l'abattoir

ANIMAUXAprès la fermeture de l’Escadron du Grand Parc de Neyron, d'anciens cavaliers du centre équestre s’activent pour placer les chevaux du club, menacés de finir à l’abattoir...
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

L'essentiel

  • L’Escadron du grand parc de Neyron a été placé en liquidation judiciaire cet été.
  • Douze chevaux, saisis lors de la faillite, doivent être vendus aux enchères début octobre.
  • Une mobilisation s’organise entre Rhône et Ain pour trouver de nouveaux propriétaires à ces équidés et éviter qu’ils ne finissent à l’abattoir.

Kalsyka est une belle jument à la robe blanche, qui des années durant, a travaillé dur au sein de l’Escadron du grand parc de Neyron. Mais depuis la fermeture de ce centre équestre historique de l’Ain, placé en liquidation judiciaire en juin dernier, cet équidé se retrouve menacé, comme onze autres chevaux du club, saisis par un huissier cet été.

« Avant la saisie, certains chevaux ont pu être vendus par le gérant de l’Escadron, mais pas tous », explique Julie Trossat, une cavalière vivant près de Lyon qui a fréquenté ce club par le passé. Selon la jeune femme, les douze chevaux doivent être vendus aux enchères le 5 octobre prochain, en un seul lot.

Des particuliers ou associations recherchés pour acheter les animaux

« Le risque, c’est que ce soit un maquignon qui les achète. Il essayera ensuite de revendre les chevaux qui sont encore en forme. Mais la plupart, usés par des années de club, risquent de finir à l’abattoir », ajoute la jeune femme.

Une fin de vie inacceptable pour cette cavalière qui, depuis des semaines, s’active avec d’autres anciens membres du centre, pour essayer de placer les chevaux. Julie Trossat vient également créer une page Facebook «Chevaux escadron à sauver» pour mobiliser le public.

Des poulains à acquérir

« Il y a notamment deux poulains de trois ans qui n’ont jamais été débourrés (montés et dressés). Un maquignon aura du mal à les vendre et ils finiront à la boucherie si nous laissons faire. Les autres chevaux ont entre 13 et 19 ans. Ils ne peuvent plus être en club mais peuvent très bien être montés pour des balades », ajoute Julie Trossat, qui souhaite sensibiliser à cette cause des particuliers et des associations.

« Ils ont servi toute leur vie des êtres humains dans des conditions difficiles. Les voir terminer à la boucherie, c’est impensable », ajoute la jeune femme de 38 ans qui a déjà prévu d’acheter l’une des bêtes menacées. Mais pour sauver l’ensemble du troupeau, il faut trouver d’autres acquéreurs.

« Plusieurs anciens cavaliers du club se sont engagés. Mais il reste des bêtes à vendre pour que le 5 octobre nous soyons en mesure de racheter le lot aux enchères », ajoute Julie Trossat. Le prix de mise en vente n’est pas encore connu mais, selon la cavalière, un cheval vieillissant ne pouvant plus être monté en club se vend autour de 1.000 euros. Un équidé plus en forme peut être cédé autour de 3.000 ou 4.000 euros.