RED POWERLes roux ont le droit à leur festival et ça se passe samedi en Bretagne

Les roux ont le droit à leur festival et ça se passe samedi en Bretagne

RED POWERLa première édition du Red Love se tient samedi à Châteaugiron, au sud-est de Rennes…
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Le premier festival consacré aux roux en France se tient samedi en Bretagne. C’est le photographe Pascal Sacleux qui a eu l’idée de ce rassemblement pour dire stop aux discriminations dont sont victimes les personnes rousses.
  • Pendant plusieurs mois, il a sillonné la Bretagne pour tirer le portrait de roux et de rousses afin de témoigner de leur beauté.

Depuis plusieurs mois, Pascal Sacleux « vit roux, mange roux et dort roux ». « Le gourou de la roussitude », comme l’ont surnommé ses amis, sera samedi aux commandes du Red Love, le premier festival consacré aux roux et aux rousses. L’événement se tiendra à Châteaugiron ( Ille-et-Vilaine), au sud-est de Rennes. Le temps d’une journée, les roux seront invités « à sortir de leur tanière » pour un grand rassemblement festif avec des concerts et un défilé de robes de mariés.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Ce sera une première en France. Il existe déjà des festivals de roux à l’étranger, notamment à Breda aux Pays-Bas où se tient le plus grand rassemblement de roux au monde, mais aussi au Canada, en Ecosse ou en Irlande », indique l’organisateur, lui-même roux. Ouvert à tous « et pas seulement aux roux », le festival proposera une affiche « avec des musiciens roux mais pas que ». « Je ne suis pas dans une démarche communautariste mais plutôt dans l’idée d’un grand rassemblement où les citoyens roux se sentent à leur place », assure-t-il.

Les roux toujours victimes de discriminations

Car en 2018, la réalité est cruelle et il ne fait toujours pas bon être roux en France. « C’est une forme de racisme qui est encore très présente avec des moqueries et des insultes quotidiennes. Beaucoup de roux en ont souffert et continuent d’en souffrir avec des situations parfois dramatiques. » Photographe, Pascal Sacleux peut en témoigner. Pendant plusieurs mois, il a sillonné la Bretagne pour tirer le portrait de personnes rousses afin de mettre en images « la roussitude » et témoigner de leur beauté.



D’abord esthétique, le projet a vite pris une dimension sociale. « Les personnes étaient contentes de se retrouver entre roux, sans se sentir exclues pour une fois. Il y avait une espèce de bienveillance et de joie ambiante dans ces séances photo collectives que j’ai eu envie de faire perdurer », souligne le photographe, devenu sans le vouloir le porte-étendard de la cause des roux. « La photo a d’ailleurs eu un vrai pouvoir de thérapie chez certains qui ont appris à s’accepter et à vivre mieux. »

Un livre avec des centaines de portraits de roux

Rassemblés dans le livre Etre(s) roux : Regards croisés sur une singularité, sorti fin juin aux éditions Goater, beaucoup de ces modèles devraient être présents samedi du Red Love. Pour la première édition, l’organisateur table sur un millier de participants. « On a déjà des personnes d’Espagne, de Belgique, de Paris ou de Marseille qui ont réservé leurs places », précise Pascal Sacleux, qui envisage déjà d’inscrire son festival dans la durée.