AGRICULTURELes agriculteurs repassent à l’action en Bretagne

Bretagne: Les agriculteurs repassent à l’action pour réclamer une meilleure rémunération

AGRICULTUREIls ont organisé un barrage filtrant ce jeudi midi dans les Côtes-d’Armor...
Illustration d'une manifestation d'agriculteurs le 2 septembre 2015 à Rennes.
Illustration d'une manifestation d'agriculteurs le 2 septembre 2015 à Rennes. - C. Allain / APEI / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

S’ils se sont montrés assez discrets ces derniers temps, la colère des agriculteurs couve toujours. C’est le cas en Bretagne où plusieurs dizaines d’éleveurs ont organisé un barrage filtrant et distribué des tomates aux automobilistes ce jeudi sur la RN12 près de Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor.

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Réunis à l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), ils entendaient protester contre « la situation financière dégradée » des exploitations et dénoncer les distorsions de concurrence au sein de l’Europe. « Les tomates sont achetées aux producteurs 25 centimes le kilo alors que le prix de revient est de 90 centimes le kilo », a expliqué Didier Lucas, président de la FDSEA des Côtes-d’Armor. « Les importations de tomates explosent », a-t-il ajouté, pointant notamment du doigt l’Espagne.

Des pertes d’emplois se profilent

Plus globalement, les agriculteurs s’inquiètent de la dégradation financière de la comptabilité des exploitations dans toutes les filières de production de la région, et du risque conséquent de perte d’emplois. Le cours du porc « n’a pas atteint le prix de revient depuis le début de l’année. En lait, on arrive tout juste à l’équilibre mais sans pouvoir se verser de revenu. C’est dramatique en termes de trésorerie. Il faut absolument que ça bouge », a estimé le président du syndicat agricole.

« On nous a amusés pendant un an » avec les Etats généraux de l'alimentation et « il n’y a même pas un simulacre de résultat (…) Tous les industriels et les grandes surfaces ont signé une charte d’engagement en décembre dernier mais on a l’impression que tout ça, ce ne sont que des mots », a déploré Didier Lucas.