Haute-Savoie: Les accès au Mont-Blanc toujours restreints par mesure de précaution
ALPINISME•Les accès au Mont-Blanc (Haute-Savoie) par l'itinéraire classique sont resteints depuis le 14 juillet par arrêté préfectoral...20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Les accès au Mont-Blanc (Haute-Savoie), surfréquentés en période estivale, sont restreints.
- Pour passer par l’Aiguille du Goûter, l’itinéraire classique, il faut avoir réservé au refuge ou être dans une situation d’urgence.
Les autorités françaises ont prolongé jusqu'à début août les restrictions d'accès au Mont-Blanc par l'itinéraire classique de l'Aiguille du Goûter, dans les Alpes françaises, en raison de sa surfréquentation.
Depuis le 14 juillet, seules les personnes justifiant d'une réservation au refuge du Goûter peuvent accéder au sommet du Mont-Blanc (Haute-Savoie) via cet itinéraire, au-delà du Glacier de Tête-Rousse. Le nouvel arrêté prolonge cette restriction de huit jours, jusqu'au 1er août, et le préfet pourrait proroger ces dispositions au-delà si la situation l'exige, a précisé la préfecture de Haute-Savoie.
«Des risques graves d'atteinte à l'ordre public»
Le «dépassement récurrent et significatif de la capacité d'accueil du refuge du Goûter» induit des «risques graves d'atteinte à l'ordre public» en termes de sécurité, de salubrité et de tranquillité, a justifié la préfecture. Les personnes sans réservation mais en «état de détresse» seront en revanche accueillies «au titre du principe de solidarité en montagne».
L'été dernier, 14 personnes sont mortes (contre 9 en 2016) et deux ont été portées disparues sur les voies d'accès au Mont-Blanc, toit de l'Europe occidentale culminant à 4.810 mètres. Face à cette succession de décès, souvent liés à des imprudences ou une inexpérience de la haute montagne, le maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex avait pris un arrêté municipal en août 2017, obligeant tout alpiniste empruntant cet itinéraire, dit «voie royale», par le Goûter, à être suffisamment équipé - la liste du matériel obligatoire était fournie en annexe.
L'édile souhaitait ainsi «taper sur les doigts» des «têtes brûlées» face au «refus d'entendre les messages de prévention».