VIDEO. Coupe du monde 2018: Les journaux partent comme des petits pains
FOOTBALL•Ils sont venus tôt ce matin pour être sûr d’avoir le journal célébrant la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde 2018, pour garder un souvenir…Gilles Varela
L'essentiel
- De nombreux Français sont venus acheter au petit matin la presse au lendemain de la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde.
- Pour garder un souvenir, encadrer la Une historique, ou tout simplement pour lire un résumé du match à tête reposée, ils sont se sont levés avant la pénurie de journaux…
Pas besoin d’une vente à la criée ou de placarder la Une en vitrine. Les journaux, notamment la presse sportive, se vendent comme des petits pains au kiosque de la place Gutenberg à Strasbourg. Un des premiers de la ville à avoir ouvert à 7h30, et c’est déjà une bonne journée qui s’annonce. Pas de queue, pas de stress, les clients arrivent au compte-gouttes, dans un flot incessant. Pas une seconde de répit pour Turkan, le kiosquier, qui à peine la porte ouverte doit répondre aux clients. L’Equipe du jour, le plus demandé, s’arrache par poignées de deux ou trois. En moins d’une demi-heure, la moitié du stock s’est écoulée.
« Pour l’encadrer, un souvenir »
Première arrivée, Christel, une Toulousaine qui avait 17 ans en 98, bloquée à Strasbourg après l’annulation de son vol. Impossible pour elle de ne pas l’avoir : « Je vais l’encadrer, avec celui de 98 », se réjouit la jeune femme folle de sport. C’est la matinée des collectionneurs, comme Emmanuel, 52 ans : « On a retrouvé deux chopes deux bières sérigraphiées 98 dans un grenier. J’ai le journal de 98, ça fait un sacré souvenir, je ne pouvais pas passer à côté. » Abdel, 26 ans, serveur dans un café du coin, vient chercher la presse pour son établissement, mais espère bien en récupérer un à la fin de journée. Fou de joie de la victoire des Bleus, les yeux un peu fatigués après une longue nuit où il a célébré la victoire, il regarde avec attention chaque photo.
Tout comme Philippe, 52 ans, qui compte bien pouvoir lire tranquillement le résumé du match, les commentaires, « à tête reposée ». Marvin, 30 ans, arborant avec fierté un maillot de foot de l’équipe de France, n’a dormi que deux heures mais il s’est levé spécialement pour être certain d’avoir le journal : « C’est la base, on ne peut pas s’en séparer. »
Jean-Baptiste et Sophie, un couple quadragénaire, vit à Djakarta mais de passage à Strasbourg, ils achètent quatre exemplaires du quotidien sportif. « Nous avons ceux de 98 et de 2000. Il va être encadré dans mon bureau, un pour chacun de mes fils et un de secours, au cas où. » Hélène, 30 ans, « l’achète tous les six mois, mais là, c’est l’occasion, je vais peut-être l’encadrer. » Eric aussi est venu le chercher, avant d’aller au boulot car persuadé qu’il n’y en aura bientôt plus. « J’en ai pris un aussi pour ma fille, pour lui offrir. » Enfin, Loïc s’est levé pour ses copains et en acheter quatre. « Eux ils dorment après la fête, c’est moi qui me suis désigné, avant d’aller travailler, de quoi commencer une petite collection. »
Et puis bien sûr, 20 Minutes aussi était de sortie pour un numéro collector distribué dans les grandes villes du pays champion du monde !