Lyon: Quand des étudiants «sacrifient» leurs vacances d'été pour faire de l'humanitaire
ASSOCIATION•20 Minutes a rencontré des étudiants lyonnais qui ont décidé de passer leurs vacances au Cambodge pour s’occuper d’enfants défavorisés…Garance Ferrard
L'essentiel
- Chaque année, près de 400 étudiants se rendent au Cambodge pour animer des camps d’été.
- En août, les écoles ferment et certains enfants se retrouvent à la rue.
- Luis, étudiant à Lyon part pour la quatrième année consécutive dans ce pays asiatique.
Depuis plus de 10 ans, des étudiants français mais aussi espagnols consacrent leurs vacances d’été à encadrer des enfants défavorisés en partant avec l’association «Pour un Sourire d’Enfant ». Ils sont plus de 400 à partir chaque année.
Luis est l’un d’entre eux. Agé de 22 ans et originaire de Madrid, il est arrivé à Lyon en septembre pour poursuivre ses études d’ingénieur à l’Ecole Centrale. C’est en 1996 alors qu’il est enfant, qu’il découvre l’association crée par Christian et Marie-France Des Pallieres, couple de retraités français.
« Un ami de ma mère, qui venait souvent à la maison, me racontait ses nombreux voyages humanitaires au Cambodge. Je suis rentré en contact avec l’association grâce à lui », explique-t-il. Ça fait plus de 15 ans que l’association a décidé d’agir pour remettre sur pied l’enseignement scolaire détruit par les Khmers rouges.
Les camps d’été font partie des nombreuses actions qu’entreprend l’ONG. « Au mois d’août, les enseignants cambodgiens prennent leurs vacances et les écoles du pays ferment leurs portes. Les infrastructures se vident pour l’été et des milliers d’enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes, face à la drogue », explique Martin de Roquefeuil, l’un des administrateurs de PSE.
L’éducation pour permettre à ces enfants de sortir de la misère
C’est la quatrième fois que Luis se rend au Cambodge. « Même si j’avais déjà fait pas mal de bénévolats avant, j’avais un peu d’appréhension avant mon premier départ. Je suis parti avec ma sœur, Ana, et maintenant j’y retourne chaque année avec elle ».
Quand on lui demande si ça ne le gêne pas de « sacrifier » ses vacances, Luis est catégorique : « Je ne m’imagine pas faire autre chose. Je ne sais pas rester tranquille sur une plage, ce n’est pas pour moi ».
A chaque voyage, l’envie de repartir
Les camps fonctionnent comme n’importe quel camp d’été. L’association organise des activités ludiques : foot, volley, visites culturelles, théâtre, chant. « Le but c’est d’occuper les enfants pour éviter qu’ils retournent dans la rue. On s’occupe d’eux », indique Luis, qui depuis l’année dernière, occupe le poste de coordinateur.
Le jeune homme quittera Lyon fin juillet pour partir 5 semaines. « Chaque année dès que je rentre, j’ai qu’une hâte c’est de repartir », conclut-il.