Quelques rappels élémentaires pour éviter les noyades (trop fréquentes) en cette période
SECOURS•La plupart des accidents sont dûs à l'imprudence des baigneurs...Caroline Girardon
Un jeune garçon de 15 ans et un sexagénaire sont morts noyés lundi en Gironde. Le premier dans un lac. Le second dans une rivière. Le week-end dernier, trois adolescents ont péri de la même façon dans un lac à Chalon, en Saône-et-Loire. Face à cette macabre série, les secours tentent de rappeler des règles de prudence élémentaires pour éviter tout autre accident de ce genre. A commencer par un peu de bon sens et de respect de la loi.
Dans le Rhône, les secours ont déploré deux noyades depuis le début de l’été, contre cinq ou six l’an dernier à la même époque. S’ils sont sollicités une centaine de fois au cours de l’année, 80 % des interventions s’effectuent durant la période estivale. Souvent pour des imprudences.
« Si le Rhône et la Saône sont interdits à la baignade, c’est qu’il y a de bonnes raisons »
« Si le Rhône et la Saône sont interdits à la baignade, c’est qu’il y a de bonnes raisons. La première est qu’il y a un important trafic de bateau sur ces deux fleuves. Un pilote ne voit pas forcément un nageur », rappelle le colonel Sébastien Pontet, chef du Groupement Centre (GC) – Spécialités Nautiques. La seconde ? Les berges sont constituées de galets souvent trompeurs.
« Quand vous pénétrez dans le fleuve, vous avez généralement de l’eau à mi-jambe. Mais d’un seul coup, le sol s’enfonce à 6 ou 7 mètres de profondeur. Les galets font que vos pieds roulent et ensuite, vous vous trouvez emportés vers le fond. On ne voit pas les mouvements d’eau à la surface mais ils sont importants. Et vous êtes aspirés très rapidement », expose le pompier pour lequel la plupart des baigneurs « surestiment » leur capacité.
Défaut de surveillance
En accord avec la Préfecture, une brigade de surveillance près des berges du Rhône a été mise en place. Un bateau sillonne quotidiennement les eaux de 20 heures à 3 heures. Le soir, l’alcool aidant, de nombreux festivaliers se lancent parfois le pari de sauter à l’eau. Un cauchemar pour les pompiers. « 80 % de nos interventions estivales se font entre les ponts Lafayette et Perrache », relève toutefois le colonel Pontet. Mais les accidents restent malgré tout peu fréquents à l’année.
Les noyades surviennent également dans les lacs, qu’ils soient autorisés ou non à la baignade. « La première chose est déjà de respecter les interdictions », indique de son côté la Préfecture du Rhône. « Et ensuite de surveiller ses enfants. Cela relève du bon sens mais la plupart des accidents sont dus à un manque ou une absence de surveillance ». Et impliquent parfois des enfants qui ne savent pas nager ayant échappé à la vigilance de leurs parents.