Armée: Les premières femmes à avoir patrouillé en sous-marin reçues par la ministre
EGALITE•La France est l’un des derniers grands pays à accepter les femmes dans ses équipages de sous-marins…Rachel Garrat-Valcarcel
La féminisation des armées française prend un nouveau tournant. Un nouveau « bastion » des hommes ne l’est désormais plus (totalement) : les sous-marins. Pour la première fois, quatre femmes ont effectué une mission de 70 jours à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins. Elles ont été reçues par la ministre de la défense, Florence Parly, qui voulait « marquer le coup », annonce Ouest-France.
« Aujourd’hui plus aucun poste opérationnel n’est fermé aux femmes dans nos Armées : rencontre avec les 4 premières femmes, officiers de marine, à avoir effectué une patrouille en sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE), gardien de la dissuasion nucléaire française sous les mers pic.twitter.com/XEyfI7KrDF — Florence Parly (@florence_parly) 4 juillet 2018 »
C’est en 2014 que Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense sous François Hollande, a annoncé que les équipages des sous-marins allaient être ouverts aux femmes. « Aujourd’hui, plus aucun poste opérationnel n’est fermé aux femmes dans nos armées », a confirmé l’actuelle ministre. La Marine ne compte que 14 % de femmes et se devait de suivre le mouvement de féminisation des armées. Un retard accumulé au fil des années car même sur les navires en surface, la mixité ne date que de 1993.
La France en retard
Comparée aux autres pays, la France est à la traîne. En Norvège, par exemple, les équipages sont mixtes depuis 1995 dans les sous marins. Mais il ne s’agit pas d’engins à propulsion nucléaires, aux missions plus longues et où il y a moins de place.
Parmi les pays comparables, Etats-Unis et Royaume-Uni sont quand même en avance : les femmes sont arrivées dans les sous-marins respectivement en 2010 et 2014, explique Ouest-France.