IMMIGRATIONUn député LREM signe une tribune contre la rétention des mineurs étrangers

La France a «un sérieux problème» avec la rétention des mineurs étrangers, s'indigne un député LREM

IMMIGRATIONLe député de la Gironde souhaite rédiger une proposition de loi pour s'attaquer à la question...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Alors que le débat sur les mineurs étrangers séparés de leurs familles secoue les Etats-Unis, un élu de la majorité veut relancer le débat en France. Le député La République en marche (LREM) Florent Boudié a jugé dans une tribune parue ce mardi dans Le Monde que la France avait « un sérieux problème avec la rétention des enfants étrangers ». Il dénonce « une forme de maltraitance contraire à l’intérêt de l’enfant ».

L’élu de Gironde a souligné qu’après avoir « quadruplé entre 2013 et 2016 », le nombre de mineurs étrangers retenus en métropole a « bondi en 2017 » à 305 enfants. Le département ultramarin de Mayotte en compte de son côté 4.200.

Florent Boudié s’est dès lors engagé à ce que « le quinquennat d’Emmanuel Macron ne s’achève pas sans que sa majorité parlementaire ait apporté une réponse durable à une controverse ancienne, pour progresser dans le sens de la protection de l’enfance et de la dignité humaine. »

De « l’encadrement strict à l’interdiction pure et simple »

Pour ce faire, il compte déposer une proposition de loi « dès la fin de l’année », destinée à s’attaquer « à la question plus générale de la rétention des étrangers vulnérables : les enfants, (…) mais aussi les femmes enceintes, les personnes âgées, handicapées ou souffrantes. »

Le groupe de travail chargé d’élaborer cette proposition se réunit pour la première fois ce mardi. Le député de Gironde assure que « toutes les réponses seront analysées, de l’encadrement strict à l’interdiction pure et simple » de la rétention des mineurs concernés.

Lors des débats autour du projet de loi asile-immigration au Sénat, clôturés lundi, les élus des territoires avaient interdit l’enfermement des mineurs isolés et encadré celui des enfants accompagnés par leur famille. Le texte doit maintenant faire l’objet d’une commission mixte paritaire.