A Lyon, les étudiants aux manettes des transports en commun

Lyon: Les étudiants aux manettes des transports en commun

TRANSPORTSChaque année, Kéolis recrute 300 stagiaires et propose une trentaine de contrats en alternance aux étudiants de Lyon...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Chaque année, Keolis recrute 300 stagiaires et propose une trentaine de contrats en alternance aux étudiants de Lyon.
  • La formation dure sept semaines et la rémunération est la même que celle des autres conducteurs du réseau.
  • Chacun a la possibilité d’aménager son emploi du temps.

EDIT du 22 mars 2024: Cet article a été anonymisé à la demande de la personne citée, en vertu du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et du droit à l'oubli.

Son entourage ne l’imaginait pas dans une cabine de pilotage à pousser les manettes du tableau de bord, à scruter qu’aucun obstacle ne vienne obstruer les voies, ou qu’un passant, étourdi, ne traverse sans regarder. Pourtant, Sophie* « adore ça ».

Cette jeune femme de 21 ans, étudiante à l’INSA (école d’ingénieurs près de Lyon), est aux commandes des tramways T2 et T5 depuis presque un an. Quand elle n’est pas en cours ou en révisions, elle endosse les habits de conductrice TCL, sans « jamais avoir l’impression d’être au travail ». Elle a même « hâte de conduire ».

Une formation de 7 semaines

« Je ne pensais pas que c’était possible. Cela me paraissait inaccessible », confie l’étudiante. Chaque année, Keolis, qui exploite le réseau des transports en commun lyonnais, recrute 300 stagiaires et propose une trentaine de contrats en alternance. En juin 2017, l’entreprise est venue dans son école présenter des offres de travail pour un stage de découverte. Et plus à la clé. La jeune femme a sauté sur l’opportunité. Comme Mathieu, 19 ans, qui conduit le week-end ou le soir la ligne C du métro. « Je n’imaginais pas qu’ils puissent nous confier de telles responsabilités. »

La formation a duré sept semaines. Le temps de connaître le matériel, les consignes de sécurité. D’apprendre également à piloter les engins. « Au départ, on se met une certaine pression. Aujourd’hui, l’appréhension est encore là. Mais au bout de deux ou trois arrêts, elle se dissipe. Le challenge est de maintenir la cadence, sans prendre de retard ? Franchement, on ne s’ennuie jamais », confie Sophie. « C’est un coup de main à prendre. Au fond, ce n’est pas trop compliqué », ajoute Mathieu.

Un emploi du temps souple

L’avantage ? Avoir un emploi du temps assez souple. « Nous donnons nos disponibilités et ils nous appellent », explique le jeune homme. Quant au salaire, chaque étudiant touche la même rémunération que les autres conducteurs du réseau, plus une prime d’intérim.

* Le nom a été changé.