Bouches-du-Rhône: L'Etat ne reviendra pas sur l'accord signé pour la bioraffinerie malgré les blocages
FERMETE•Gabriel Attal, porte-parole de LREM a annoncé dimanche que l'Etat ne reviendrait pas sur l'accord l'importation d'huile de palme pour la bioraffinerie de la Mède...20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Les agriculteurs bloquent des dépôts de carburants et des raffineries pour s’opposer à l’importation d’huile de palme.
- Gabriel Attal, porte-parole de LREM a rappelé dimanche que l’Etat ne reviendrait pas sur cet accord.
Alors que les agriculteurs s’apprêtaient à bloquer certains dépôts de carburants et certaines raffineries, Gabriel Attal, porte-parole de LREM, leur a rappelé dimanche que l’Etat ne pouvait pas se dédire de l’accord. Il avait entériné l’importation d’huile de palme pour la bioraffinerie Total de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Le porte-parole s’est néanmoins dit « vigilant ».
Cette raffinerie est « issue d’un accord signé entre le précédent gouvernement et Total. On n’a pas pour habitude de revenir sur des accords, on respecte cet accord, mais on le respecte avec vigilance », a déclaré Gabriel Attal lors de l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI : « on a demandé à Total de réduire la part d’importation d’huile de palme dans cette raffinerie, elle sera en dessous des 50 % », et de « développer une haute qualité environnementale », a-t-il ajouté. Les agriculteurs « ne peuvent pas ignorer tout le travail » fait au niveau européen pour sortir de l’huile de palme, a-t-il aussi plaidé.
Huile de palme Vs Huile de colza
Il a en outre voulu « dire aux agriculteurs qui se mobilisent - parce que derrière ça il y a un groupe, notamment Avril, le groupe de la filière colza française - que ce groupe lui-même importe 200.000 tonnes d’huile de palme chaque année et que donc il faut qu’ils disent qu’ils sont conscients des enjeux de compétitivité, et que si eux-mêmes importent des centaines de milliers de tonnes d’huile de palme, ils peuvent peut-être comprendre qu’aujourd’hui on ne peut pas en sortir tout de suite. Il faut donc balayer un peu devant sa porte », a jugé Gabriel Attal.
Des agriculteurs ont bloqué dès dimanche soir des raffineries et dépôts de carburants pour dénoncer les contradictions d’un gouvernement qui les oblige à respecter des normes auxquelles ne sont pas soumis des produits importés comme l’huile de palme.
Un total de 300.000 tonnes de cette huile, exploitée au prix de la déforestation en Malaisie ou Indonésie et présentant un très mauvais bilan carbone, feront tourner la bioraffinerie de Total à La Mède, près de Marseille, à partir de cet été. L’agriculture française peut fournir quant à elle des huiles de tournesol ou de colza, coûtant toutefois plus cher.