Calvados: Le buraliste vend des tisanes au cannabis, les gendarmes saisissent son stock
COMMERCE•Le produit saisi, à base de cannabidiol (CBD), est pourtant a priori autorisé…20 Minutes avec agence
Les gendarmes ont saisi 120 grammes de tisane au cannabis ce jeudi 21 mai, dans un bureau de tabac de Vire (Calvados), rapporte France 3 Normandie. Le produit à base de cannabidiol (CBD), a priori autorisé, sera analysé. La saisie émane du parquet de Caen, qui a ouvert une enquête. Si les tisanes s’avèrent conformes à la loi, elles seront restituées au buraliste.
Celui-ci, Jean-François Seigneur, est « abasourdi » par la visite des gendarmes : « On n’est pas les dealers du quartier, on a fait les choses dans les règles, assure-t-il. On paye une TVA sur ce produit-là, on l’a déclaré, il est dans ma comptabilité, ils ont eu ma facture, ils ont eu les tests de laboratoire, le packaging est conforme aux normes. »
Une substance autorisée
En France, le cannabis sous forme de graines, de tiges, de feuilles ou de résine est formellement interdit. En revanche, certains principes actifs issus de la plante sont autorisés à la vente, comme le cannabidiol (CBD), à la condition que la substance soit issue de plants de chanvre à faible teneur en THC (moins de 0,2 %).
« Le tétrahydrocannabidol (THC) est le psychoactif principal du cannabis, c’est lui qui est responsable du principal effet psychoactif ressenti lors de la consommation de cannabis. Le cannabidiol (CBD) lui est la seconde substance la plus abondante dans le cannabis, vendue librement, c’est une substance non-psychoactive », rappelle France 3, dans un autre article. Largement commercialisés sur Internet, les produits à base de CBD ont désormais pignon sur rue.
Un marché en plein essor
En commercialisant ses tisanes à base de fleurs de cannabis, le buraliste de Vire espère se diversifier par rapport à la baisse de vente du tabac. « En 5 jours, j’ai vendu à près de 50 clients. La moyenne d’âge, c’est entre 40 et 60 ans, des cadres, des commerciaux mais aussi beaucoup de gens malades qui cherchent de l’apaisement », expliquait-il le 30 mai à France 3 Normandie.
Aujourd’hui, le buraliste espère récupérer son stock au plus vite. Ce qui devrait être le cas si le produit respecte la loi.