Uber: Une ancienne ingénieure porte plainte pour harcèlement sexuel
ÉTATS-UNIS•Elle dénonce des « comportements dégradants, marginalisants, discriminatoires et de harcèlement sexuel envers les femmes »…20 Minutes avec agences
Une ancienne ingénieure d’Uber a porté plainte ce lundi contre l’entreprise pour discriminations et harcèlement sexuel. Elle accuse le département des ressources humaines d’inertie face à ce qu’elle a subi.
Dans sa plainte, l’ingénieure, qui a travaillé chez Uber de 2014 à 2017, estime n’avoir été ni promue ni augmentée parce qu’elle a osé briser la loi du silence en dénonçant les discriminations et le harcèlement sexuel à l’encontre des femmes au sein de l’entreprise.
Comportements « dégradants » et « discriminatoires »
L’environnement de travail était miné « de comportements dégradants, marginalisants, discriminatoires et de harcèlement sexuel envers les femmes », affirme-t-elle. « Cette culture était perpétuée et approuvée par plusieurs managers, dont des hauts dirigeants de l’entreprise ».
Quand elle a informé les ressources humaines de sa situation, elle dit s’être heurtée à un refus de « prendre des mesures pour éviter » que cela ne se répète. Pire, elle s’est ensuite vu refuser promotions, augmentations de salaire, et des horaires de travail difficiles lui ont été assignés. Elle a fini par démissionner.
Politique de « transparence »
C’est la première plainte contre Uber depuis l’annonce, le 15 mai, d’une nouvelle politique de « transparence » face aux discriminations et agressions sexuelles.
Précédemment, Uber avait en effet une politique interne qui forçait les clients, employés et chauffeurs à passer par une procédure de médiation dans le cas d’un harcèlement ou d’une agression sexuelle. Une méthode beaucoup plus discrète qu’une plainte judiciaire.