Strasbourg: Avec Parcoursup, «on fait le pari que tous les lycéens auront une place»
INTERVIEW•Avant le lancement de la troisième étape du dispositif Parcoursup et l'envoi des premières réponses aux voeux d'affectation des lycéens, le 22 mai, un vice-président de l'université de Strasbourg répond aux interrogations...Propos recueillis par Bruno Poussard
L'essentiel
- Le 22 mai, le dispositif controversé Parcoursup rentrera dans une nouvelle étape majeure avec les réponses aux vœux d’affectation des lycéens.
- Avant le début de ce processus, le vice-président de l’université de Strasbourg chargé de la formation a fait le point sur le classement des dossiers, notamment.
- « On fait le pari que tous les lycéens auront une place dans un endroit où ils ont candidaté », estime-t-il.
Plus que quelques jours d’attente. Le 22 mai, les lycéens de toute la France connaîtront la réponse à leurs vœux d’affectation : « oui », « en attente » ou « non » pour une filière sélective (BTS, classes prépas, IUT…) ; « oui », « oui si » ou « en attente » pour l’université. La troisième étape du dispositif Parcoursup, fruit de la ( controversée) loi Ore, sera officiellement lancée.
D’ici-là, les équipes pédagogiques s’occupent encore de la fin de l’étude des dossiers des candidats. A l’exception de ceux qui ont fait un autre choix à l’heure de l’application de la réforme, et des enseignants qui ne veulent pas participer aux commissions. A Strasbourg, le vice-président de l’université chargé de la formation, Benoît Tock fait un point.
Comment les dossiers sont-ils étudiés ?
De manière variable suivant les composantes, les équipes, le nombre de candidats… Pour les classer, certaines filières ont regardé l’ensemble du dossier, avec les notes, le projet de formation motivé et la fiche avenir. D’autres n’ont regardé que les notes, quand elles avaient beaucoup de candidats par exemple. D’autres encore ont fait un mix.
D’autres n’ont pas voulu classer les dossiers des lycéens. Lesquelles ?
Les sciences sociales, les sciences historiques, la géographie, quelques langues. Cela signifie que tous les lycéens qui ont mis ces licences dans leurs vœux auront un « oui ». Je le regrette, parce que ça pourrait entraîner une augmentation du nombre d’étudiants dans des filières en tension où, pour 100 places, il pourrait y avoir 150 personnes. Pour l’heure, on ne sait pas si ça s’autorégulera. Et pour moi, le classement - en disant par exemple à un lycéen qu’il est 1.800e sur 2;000 - est une information, en termes d’adéquation à sa formation. Etre à sa place, c’est être à un endroit où l’on peut réussir.
Tous les lycéens auront-ils enfin une place dans une formation ?
Les informations qu’ils recevront ne doivent pas les inquiéter, on fait le pari qu’ils auront tous une place dans un endroit où ils ont candidaté. Si certains ne sont pas dans ce cas [pour eux, une commission académique d’accès à l’enseignement supérieur sera aussi installée le 22 mai], ils ne seront pas nombreux. Il y aura de la place pour tout le monde, je le répète. Sinon, c’est qu’un élève aura fait des vœux n’importe comment.