La présidence avait demandé aux étudiants de venir une heure plus tôt. Mais cela n’a pas suffi. Environ 150 bloqueurs, qui avaient voté vendredi en assemblée générale la poursuite du mouvement, se sont installés à 6h30 ce lundi matin sur les deux campus de l’ université Lyon-II, formant une chaîne humaine et empêchant ainsi les 800 élèves convoqués de passer leurs examens.

La direction de l’établissement a donc annoncé vers 9 heures que les examens du jour seraient reportés, avant de rétropédaler ce lundi soir et de tout bonnement les annuler, comme la totalité des partiels de fin d’année. Ils seront remplacés par des « modalités de contrôle des connaissances alternatifs », a annoncé la présidence de l’université.

Au moins 20.000 étudiants seront concernés par cette décision.

Gaz lacrymogènes

Les forces de l’ordre sont intervenues pour empêcher les manifestants de pénétrer dans les bâtiments en lâchant des gaz lacrymogènes, ce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.

En revanche, à Grenoble, où les examens ont été annulés mercredi dernier pour plus de 400 étudiants en raison d’un blocage, les épreuves se déroulaient « normalement » ce lundi selon la direction, qui a précisé que les forces de l’ordre s’étaient positionnées « préventivement » aux abords du campus.