TERRORISMEVIDEO. Que sait-on de l'assaillant de l'attaque au couteau à Paris?

VIDEO. Attaque au couteau à Paris: Fiché S, «discret»... Que sait-on de l'assaillant?

TERRORISMECe Français de 21 ans né en Tchétchénie n’avait pas d’antécédents judiciaires mais été fiché S…
Marie De Fournas

M.d.F. avec AFP

Il aura fallu plusieurs heures aux enquêteurs pour déterminer l’identité de l’assaillant qui ne portait pas de papier sur lui. On sait désormais que l'homme qui a attaqué des passants au couteau dans Paris ce samedi soir, faisant un mort et quatre blessés, est un Français 20 ans nommé Khamzat A. Ce dernier, né en 1997 en Tchétchénie, a été abattu par la police.

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Selon une source proche du dossier, il avait des cheveux bruns, la barbe non taillée et était habillé d’un pantalon de jogging noir. Une perquisition a été menée dans la nuit dans le 18e arrondissement de Paris, où il résidait avec ses parents, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. « Son père et sa mère ont été placés en garde à vue dimanche matin », a déclaré une source judiciaire.

Khamzat A. a grandi dans une famille de réfugiés à Strasbourg, dans le quartier populaire d’Elsau où vit une importante communauté tchétchène, selon une source proche du dossier. Selon France 3, il avait passé son baccalauréat à Strasbourg (Bas-Rhin) et s’était installé en région parisienne récemment avec ses parents. Il avait été « naturalisé français en 2010 suite à la naturalisation de sa mère », a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro.

Dimanche après-midi, un de ses amis, né comme lui en 1997, a été interpellé et placé en garde à vue à Strasbourg, une ville où il a vécu plusieurs années avant d’arriver à Paris avec sa famille, selon une source judiciaire. Tôt dans la matinée, son père et sa mère avaient été placés en garde à vue, selon la même source. Les chambres que la famille louait dans un meublé de la rue Pajol, dans le XVIIIe arrondissement, ont été perquisitionnées, sans qu'« aucun élément incriminant » n’ait été trouvé, selon une source proche du dossier.

Un élève « vraiment discret », qui « ne parlait vraiment pas beaucoup »

Le jeune homme était un lycéen « vraiment discret », « dans son coin » et « dans la religion », selon des témoignages d’anciens élèves qui l’ont côtoyé au lycée à Strasbourg, recueillis par l’AFP. « Khamzat était assez calme, il était dans son coin, il n’avait pas de problème », raconte Rayan [prénom modifié] qui se dit « encore sous le choc ». « Il faisait Ramadan, il faisait attention aux filles », poursuit-il.

Une autre ancienne élève du lycée, en classe de seconde avec Khamzat Azimov il y a quatre ans, se souvient d’un élève « vraiment discret » et qui « ne parlait vraiment pas beaucoup ». « Il était distant, avec les filles surtout, il ne faisait pas la bise », ajoute la jeune fille, selon laquelle « il venait en cours », était « ponctuel », un « élève normal, pas excellent mais pas mauvais non plus ». « On savait qu’il était de confession musulmane mais il ne l’affichait pas », dit-elle encore, expliquant qu’il ne parlait jamais de la Tchétchénie, où il était né, ni de la guerre.

« Tire, tire, je vais te planter »

Au moment de l’attaque entre le quartier de l’Opéra et de la Bourse dans le 2e arrondissement de Paris, le jeune homme aurait crié, selon plusieurs témoins, « Allahou Akbar ». Il s’est ensuite dirigé vers les policiers dépêchés sur les lieux, « couteau à la main en étant très menaçant et criant « Tire, tire, je vais te planter » », indique une note de la police dévoilée par Le Figaro.

« L’un de ces policiers a tenté de maîtriser l’individu à l’aide du pistolet à impulsion électrique en mode contact à deux reprises, mais ceci s’est révélé inefficace. Un second policier de l’équipage a dès lors fait usage à deux reprises de son arme administrative, blessant gravement l’individu dans la région du cœur », souligne ce document.

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Fiché S pour « sûreté de l’Etat »

Selon une source judiciaire contactée par 20 Minutes, il était fiché S pour « sûreté de l’Etat » et inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste, à l’été 2016. Le jeune homme avait été « entendu il y a un an par la section antiterroriste de la brigade criminelle car il connaissait un homme lui-même en lien avec quelqu’un parti en Syrie », a indiqué une source proche de l’enquête. Il n’avait cependant aucun antécédent judiciaire. BFMTV rapporte qu’il était proche d’un homme dont la femme est en Syrie.

Revendiqué par Daesh

Plus tard dans la soirée de samedi, Daesh a revendiqué l’attaque. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie. Le procureur François Molins a annoncé l’ouverture d’une enquête pour assassinat, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. L’analyse du téléphone et du matériel informatique de l’attaquant pourrait permettre de déterminer ses liens avec l’organisation terroriste qui compte de nombreux combattants d’origine tchétchène dans ses rangs.