Retour à la case prison pour ce jeune homme de 26 ans au casier judiciaire déjà bien rempli (27 condamnations). Mercredi, le tribunal correctionnel de Saint-Etienne (Loire) l’a condamné à 18 mois de prison pour son évasion de la maison d’arrêt de La Talaudière le 2 avril.

Durant sa cavale, l’individu avait tenté de corrompre les policiers qui l’avaient arrêté en leur proposant 100.000 puis 500.000 euros. D’après les déclarations des policiers qui l’ont interpellé, le jeune homme se serait vanté auprès d’eux de disposer d’une forte somme d’argent à la suite de sa participation au braquage d'une bijouterie au Luxembourg, en mars dernier.

Lors de sa plaidoirie, son avocat, Me Philippe Scrève, a considéré qu’il s’agissait d’une « simple évasion sans violence, qui ne ferait pas l’objet de poursuites pénales dans des pays tels que la Belgique ou la Suisse », pointant « un léger souci de sécurité au quartier arrivants de cette maison d’arrêt ».

Il s’évade de la prison à l’aide d’un grappin artisanal

Depuis l'évasion de son client, une première série de travaux a été réalisée sur le grillage qui entoure ce quartier, que son client et un autre détenu avaient escaladé à l’aide d’un grappin artisanal constitué de crochets de radiateur fixés au bout d’une corde confectionnée à l’aide de draps, a-t-on appris mercredi de source pénitentiaire.

« Cette évasion met en lumière les conséquences de l’interdiction des fouilles au corps aléatoires, mais aussi les failles de cette maison d'arrêt vétuste qui possède des angles morts à l’abri des miradors et la nécessité d’en construire une nouvelle », avait déclaré le délégué Ufap-Unsa de l’établissement, Stéphane Perrot, au lendemain de l’évasion.