DECOUVERTEQue pensent les premiers visiteurs du Grand Hôtel-Dieu métamorphosé ?

Lyon: Que pensent les premiers visiteurs du Grand Hôtel-Dieu métamorphosé?

DECOUVERTEDepuis l'ouverture du site, classé monument historique, le public se presse pour venir découvrir les boutiques et flâner dans les multiples cours et galeries...
Célia Demolis

Célia Demolis

L'essentiel

  • Depuis le 28 avril, les promeneurs et les touristes peuvent déambuler dans les galeries, les jardins et les différentes salles en alcôves du Grand Hôtel-Dieu.
  • Les commerçants, ravis du cadre qu'il leur est offert, ont accueulli une foule de clients pour le premier week-end inaugural.
  • Les visiteurs, impressionnés par les travaux de rénovation de l'ancien hôpital, regrettent néanmoins l'absence d'un musée de la santé.

Pendant des siècles, l’Hôtel-Dieu, qui fut le premier hôpital de la capitale des Gaules, a vu naître des générations de Lyonnais. Certains se sont également fait soigner dans l’édifice pendant que d’autres y vivaient leur dernier souffle. Aujourd’hui, une nouvelle page se tourne. Après trois ans de travaux hors-norme pour réhabiliter l’ancienne institution de médecine, le Grand Hôtel-Dieu s’est transformé en un temple de l’art de vivre.

Depuis vendredi, les promeneurs réinvestissent les 42.000 mètres carrés de bâtiments et déambulent dans les multiples cours, galeries et jardins publics qu’offre le monument. Au total, dix millions de visiteurs sont attendus chaque année dans ce nouveau quartier, en plein cœur du centre-ville de Lyon.

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Des commerçants enchantés par le cadre et la localisation de l’édifice

Le Grand Hôtel-Dieu propose désormais une galerie marchande à vocation touristique et commerciale. Les promeneurs peuvent d’ores et déjà flâner dans la moitié des 35 enseignes de luxe dédiées à la mode, à la décoration ou encore à la restauration qui ont ouvert leurs portes vendredi. Après un week-end très agité, la boutique Bobbies, spécialisée dans les chaussures au design décalé et coloré connaît son premier moment de calme ce mercredi midi.

« Nous avons ouvert le magasin vendredi matin. Dès lors, les clients ont commencé à être très nombreux et ce, durant toute la fin de semaine. On pensait que les visiteurs se contenteraient de se promener et pourtant, nous avons déjà effectué énormément de vente », informe la responsable du magasin, Angel.

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Emerveillée par le cadre, Angel est « ravie de pouvoir exercer son métier dans ce lieu historique, à deux pas de la place Bellecour. Quand nous voyons le chantier titanesque de départ et le résultat final, nous ne pouvons qu’être satisfaits d’accueillir nos clients dans cet endroit magnifique ».

Des promeneurs mitigés

Parmi les visiteurs croisés par 20 Minutes, Richard et Sandrine, âgée d’une cinquantaine d’années. Impressionnés par l’architecture du toit, ils regrettent cependant le « grand musée de la santé », initialement envisagé à la place de la cité de la Gastronomie. « Comment un bâtiment avec une histoire aussi imprégnée peut-il effacer toute trace de son passé ? Même si le nouveau complexe hôtelier et commercial a ses intérêts, un musée de la santé aurait permis de ne pas totalement dénaturer ce lieu emblématique. Là, on retrouve uniquement un temple du luxe », proteste le couple, entre deux prises de photos.

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Pour Valérie, âgée de 36 ans, rencontrée dans l’allée du grand cloître, il est encore trop tôt pour porter un jugement sur le lieu. « Il reste encore beaucoup de travaux. Pour l’instant, je trouve l’endroit joli et dans l’air du temps mais maintenant il faut l’accessoiriser. On imagine que l’ancien hôpital a abrité des événements pas toujours très joyeux et on ne veut pas être replongés là-dedans. Je pense qu’il faut habiller ces grands espaces », recommande-t-elle.

Tout au long de l’année, d’autres enseignes, encore en travaux, ouvriront progressivement. Le chantier s’achèvera définitivement fin 2019 avec l’ouverture d’un hôtel de luxe et de la Cité de la gastronomie. De quoi attirer encore de nombreux curieux…