AUDIENCEEn Irak, la Française Mélina Boughedir se défend d’être une « terroriste »

Irak: Au premier jour de son procès, la Française Mélina Boughedir se défend d’être une «terroriste»

AUDIENCELa jeune femme de 27 ans, mère de quatre enfants, risque la peine capitale pour appartenance à une organisation « terroriste »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Au premier jour de son procès à Bagdad en Irak ce mercredi, la Française Mélina Boughedir, jugée pour « terrorisme », s’est défendue d’adhérer à l’idéologie de Daesh.

Au cours de cette première audience, le président du tribunal lui a demandé où était son mari. « Un jour, il est parti chercher de l’eau et il a disparu, je ne sais rien à son sujet », a-t-elle répondu. A la question de savoir si elle croyait dans l’idéologie de Daesh, elle a dit : « non pas du tout, et c’est aussi le cas de beaucoup de femmes étrangères mariées à des hommes de Daesh ».

Le président lui a montré une série de photos en lui demandant d’y reconnaître diverses personnes, dont une sur laquelle on la voit. Il lui a lancé : « Pour une personne qui affirme avoir été forcée de venir en Irak car votre mari menaçait de prendre vos enfants, vous avez l’air très décontractée ». « J’étais chez moi et la photo a été prise par mon mari », a-t-elle répondu.

« Je veux retrouver mes enfants » en France

« Je veux retrouver mes enfants qui ont été envoyés en France », a encore lancé la jeune femme dont trois de ses enfants ont été rapatriés après son arrestation. La prochaine audience a été fixée au 3 juin à la demande du nouvel avocat de la Française, un Irakien choisi par la famille.

La jeune femme de 27 ans, mère de quatre enfants, risque la peine capitale pour appartenance à une organisation « terroriste ». Arrêtée durant l’été 2017 à Mossoul, ancienne « capitale » irakienne de Daesh dans le nord du pays, Mélina Boughedir avait été condamnée en février dernier à sept mois de prison pour entrée « illégale » en Irak et devait initialement être expulsée vers la France.

Mais la cour de Cassation irakienne avait réexaminé le dossier et estimé qu’il ne s’agissait pas d’une simple entrée illégale « car elle savait que son mari allait rejoindre » Daesh et l’avait suivi « en connaissance de cause », selon une source judiciaire.