CONGRESAvant son départ, Mailly met en garde Macron contre une «colère sourde»

Avant son départ, Jean-Claude Mailly met en garde contre une «colère sourde» dans le pays

CONGRESA Lille, 3.500 congressistes étaient réunis pour assister à l'un des derniers discours de Jean-Claude Mailly en tant que premier secrétaire de Force ouvrière...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est l’une de ses dernières interventions en tant que secrétaire général de Force ouvrière. Jean-Claude Mailly a mis en garde ce lundi contre « une colère sourde » qui s’installe dans le pays, lors d’un congrès à Lille.

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Il s’agit de l’une de ses dernières interventions, avant de passer la main vendredi à Pascal Pavageau, seul candidat à sa succession. « Les sujets de mécontentement sont nombreux », a-t-il déclaré, énumérant les manifestations de retraités, personnels des EHPAD, cheminots, étudiants, salariés de Carrefour ou d’Air France.

« Le climat est en train de changer. Une colère sourde s’installe progressivement au fil des mois (…) Le gouvernement tend à faire la sourde oreille », a-t-il regretté, devant les quelque 3.500 congressistes présents au Grand Palais. « L’herbe est en train de sécher, et quand elle sèche, la moindre étincelle peut y mettre le feu ».

« Il n’y a qu’un seul axe possible, FO »

Jean-Claude Mailly a également justifié sa position sur les ordonnances travail d’Emmanuel Macron. « Notre comportement a été le plus efficace possible dans un contexte donné, la meilleure tactique à adopter », a-t-il assuré pendant sa prise de parole de plus d’une heure, suscitant quelques sifflets et huées. « Nous avons fait bouger les lignes (…) et nous n’avons pas été entendus sur d’autres points. »

« Tout le travail a été fait avec l’unanimité du bureau confédéral », a-t-il rappelé. « Nous sommes un syndicat revendicatif mais aussi réalisateur », a rappelé celui qui a passé 14 ans à la tête de Force ouvrière. « C’est mal me connaître de penser que quelqu’un pourrait m’envoûter. Je ne suis ni chiraquien, ni sarkozyste, ni hollandais, ni macroniste », a-t-il déclaré.

« Convergences de luttes, je n’aime pas cette expression, très connotée politiquement (…) Il n’y a qu’un seul axe possible, FO, FO, FO » , a-t-il lancé, sous les applaudissements, insistant sur « l’exigence d’indépendance syndicale de FO ».

Citant Jean Jaurès en conclusion, Jean-Claude Mailly n’a pas cité le nom de Pascal Pavageau, qui doit être élu vendredi, journée de clôture, par le Parlement du syndicat.