POLITIQUEL'opposition dénonce l'organisation «incompréhensible» du débat sur l'asile

VIDEO. Loi asile et immigration: Les groupes d’opposition dénoncent l'organisation «incompréhensible» des débats

POLITIQUEA l'ouverture de la séance à 9h30 ce samedi, quelque 570 amendements au projet de loi asile et immigration restaient à examiner sur le millier au départ…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après les critiques sur le fond, les attaques sur la forme. Depuis le début lundi de l’examen du projet de loi asile et immigation porté par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, les critiques ne cessent de pleuvoir à l’ Assemblée nationale.

Ce samedi, les groupes politiques d’opposition ont à nouveau dénoncé l’organisation « incompréhensible » des débats alors qu’à l’ouverture de la séance à 9h30, quelque 570 amendements restaient à examiner sur le millier au départ.

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« Vote en catimini »

Dès l’ouverture, Eric Ciotti (LR) a fait un rappel au règlement pour déplorer « le choix qu’a fait ce gouvernement d’organiser le débat » dans ces conditions depuis lundi, avec un vote à l’issue « en catimini », dans la nuit de samedi à dimanche, voire dimanche.

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« Pour un texte pareil, ne pas prévoir 15 jours de débats, le faire juste avant le départ en vacances, c’est pas concevable et c’est triste », a abondé l’UDI-Agir-Indépendant Michel Zumkeller.

Danièle Obono (LFI) a aussi estimé que les conditions ne permettaient pas « un débat décent », y voyant « un mépris » par rapport à « ce qui est en jeu » et aux parlementaires, déplorant également l’absence d’un vote solennel.

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Laurence Dumont (PS) a aussi souligné qu’en dehors de LREM, tous les groupes avaient réclamé un tel vote solennel sur ce texte, promettant de « prendre le temps qu’il faut » pour débattre de « cette régression dans les droits des demandeurs d’asile ».

Et Stéphane Peu (PCF) a jugé « incompréhensible » le choix sur le vote, notant « qu’aucune loi de cette importance » n’avait été adoptée dans de telles conditions.

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Menaces de sanction pour Jean-Michel Clément

Pour le vote final, à l’issue de la fin des débats, seront notamment scrutés les votes de la majorité, où certains élus ont exprimé leurs divergences de fond.

A ce stade, seul Jean-Michel Clément a annoncé qu’il voterait contre, ce qui l’exposerait à une exclusion. Il devait rencontrer le chef de file des députés LREM Richard Ferrand dans la matinée, selon un autre « marcheur ».

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« Tant que le vote n’a pas eu lieu, aucune sanction n’est prévue », a-t-on glissé du côté du groupe LREM.

« Le syndrome post-traumatique des frondeurs, il faut passer à autre chose. Il faut faire confiance à Jean-Michel Clément », ancien avocat spécialiste du droit des étrangers et ex-PS, a jugé une autre « marcheuse » critique, Sonia Krimi, sur RTL. « Je ne l’espère pas que Jean-Michel Clément soit viré ».

Pour cette élue de la Manche, « sur des lois de société (…) on doit laisser la liberté à chacun de voter en son âme et conscience ». « On est un groupe très différent avec des sensibilités différentes, le plus important est qu’on garde notre liberté et la bienveillance entre nous, on l’a promis aux Français, on ne peut pas fléchir au premier obstacle », a-t-elle glissé.