EXPULSIONSVIDEO. Notre-Dame-des-Landes : Pluie de lacrymos sur la ZAD

VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: Les zadistes déposent des centaines de lacrymos devant la préfecture

EXPULSIONSLes zadistes ont déversé des centaines de capsules de gaz lacrymogène vides à Nantes en signe de protestation...
A.K. et F.B.

A.K. et F.B.

Des centaines de capsules vides. Pour protester contre « l’usage massif d’armes » par les gendarmes mobiles depuis le début des opérations d’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, des zadistes ont déversé symboliquement ce jeudi des sacs entiers de grenades gaz lacrymogènes et grenades de désencerclement devant la préfecture de Loire-Atlantique à Nantes.

Plus de 270 blessés recensés

Selon l’équipe médicale de la ZAD, on compterait à ce jour plus de 270 blessés parmi les zadistes, dont dix ont dû être hospitalisés pour des blessures relativement graves. « Les blessures recensées concernent le plus souvent le visage, le torse, les organes génitaux, les membres. » Elles ont été provoquées par des « éclats de grenades à effet de souffle », des « balles en caoutchouc de flash-ball » ou même des « tirs tendus de grenades lacrymogènes, théoriquement interdits ».

« On est extrêmement inquiet. Ce sont des armes qui peuvent potentiellement tuer », estime Marie, médecin généraliste retraité. « Il y aurait déjà pu avoir un mort, confirme une habitante de la ZAD. On a vu des grenades de désencerclement jetées à l'aveugle, des groupes être visés alors qu'ils ne présentaient aucune menace. Cela veut dire que les armes sont utilisées par les gendarmes de manière offensive et non pas défensive. Il faut que ça cesse. »

Des blessés aussi côté gendarmes

Par ailleurs, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a été alerté sur la
« dangerosité des pratiques des forces de l’ordre et les graves manquements au code de déontologie de la gendarmerie nationale ».

Plus d’une centaine de gendarmes mobiles auraient également été blessés, principalement par des jets de pierres ou de cocktails Molotov, depuis le 9 avril à Notre-Dame-des-Landes, selon l’Etat. Les représentants de la ZAD présents devant la préfecture ce jeudi midi évoquent simplement une « réponse aux destructions d'habitats et au déchaînement de violence du gouvernement ».

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