UNIVERSITELa justice ordonne l’évacuation de la fac, y compris par la force

Montpellier: La justice ordonne l’évacuation de la fac Paul Valéry, par la force si nécessaire

UNIVERSITELe tribunal administratif enjoint l’ensemble des occupants du campus Paul Valéry à quitter les lieux sans délai. Le président de l’université peut faire appel à la force si nécessaire…
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Le tribunal administratif de Montpellier a donné son feu vert à l’évacuation du campus Paul Valéry.
  • « La mesure d’évacuation demandée présente un caractère d’utilité et d’urgence », explique le juge dans son ordonnance.
  • Dans un second jugement, les juges ont rejeté la demande en référé suspension présentée par les syndicats Solidaires étudiant-e-s et Sud Education sur la mise en place d’examens dématérialisés par Internet pour contourner le blocage de la fac.

Saisi le 12 avril en référé par l’université Paul Valéry, le tribunal administratif de Montpellier a donné son feu vert à l’évacuation du campus. « Il est enjoint à l’ensemble des personnes occupant sans droit ni titre, à des fins qui ne sont pas conformes à leur destination, les campus de Saint-Charles et de la route de Mende de l’université Paul Valéry de libérer les lieux sans délai à compter de la notification de la présente ordonnance et de son affichage sur les lieux par le gestionnaire du domaine. A défaut, le président de l’université Paul Valéry, Montpellier 3 pourra procéder d’office à leur expulsion ».

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Le juge des référés a également rejeté les conclusions à fin d’injonction présentées par les syndicats Solidaires étudiants Montpellier et CGT des universités de Montpellier, qui soutenaient que la requête de l’université était irrecevable et demandaient l’ouverture de négociation avec les représentants politiques.

« Un caractère d’utilité et d’urgence »

« L’occupation des locaux de l’université Paul Valéry, Montpellier III préjudicie gravement et immédiatement à l’organisation des examens et à la possibilité pour les étudiants de postuler à des stages professionnels, à des emplois ou à des inscriptions auprès d’autres universités pour la poursuite de leur cursus », évoque les juges du tribunal administratif. « La mesure d’évacuation demandée présente un caractère d’utilité et d’urgence ».

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Cette décision ouvre la porte à une intervention des forces de l’ordre sur le campus bloqué depuis la mi-février et occupé de façon illimitée depuis le 27 mars, dans le cadre du mouvement contre la loi réformant l'accès à la fac. Lundi, le préfet de l’Hérault Pierre Pouëssel avait annoncé sa « ferme volonté de dégager Paul Valéry », au surlendemain d’une manifestation ayant dégénéré avec des groupuscules anarchistes. Mardi matin, six étudiants avaient été interpellés devant le rectorat de Montpellier. Ils avaient été relâchés après une garde à vue de près de huit heures.

Deuxième victoire de l’université : le référé suspension sur les examens à distance est rejeté

La tension sur le campus est exacerbée depuis qu’un groupe d’une trentaine de personnes encagoulées s’est introduit dans la salle des serveurs pour y démolir tout le matériel, freinant le processus d’examens à distance mené par la présidence pour contourner le blocage de l’université. La facture des dégradations s’élève à 200 000 euros selon l’université.

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La mise en place de ces examens dématérialisés a par ailleurs été validée par le tribunal administratif. Dans un autre jugement, les juges ont rejeté la demande en référé suspension présentée par les syndicats Solidaires étudiant-e-s et Sud Education. « Les dispositions prises en situation d’urgence sont reconnues comme conformes à l’intérêt du service public, se félicite l’université dans un communiqué de presse. Nous nous réjouissons que les efforts exceptionnels déployés par l’ensemble de notre communauté étudiante, enseignants, personnel administratif, technique et de bibliothèque, pour assurer la continuité du service public et préserver l’avenir de nos 20 000 étudiants n’aient pas été réduits à néant du fait de l’action introduite par deux syndicats. »