NOMINATIONLes eurodéputés critiquent le «népotisme» du président de la Commission

Les députés européens critiquent la promotion express du bras droit de Juncker, sans demander sa démission

NOMINATIONMartin Selmayr, proche du président de la Commission européenne, a été nommé au plus haut poste de l'administration européenne...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La nomination du bras droit de Jean-Claude Juncker ne passe pas auprès des eurodéputés. Ils ont vivement critiqué ce mercredi la promotion de ce proche du président de la Commission au plus haut poste de l’administration européenne, mais ne réclament pas sa démission.

Le Parlement européen a jugé dans un texte que la nomination de Martin Selmayr au poste de secrétaire général fin février « pourrait être considérée comme un acte de népotisme à la limite de la légalité, voire au-delà ». Dans la version anglaise de ce texte, les eurodéputés emploient le terme de « coup ».

Demande de « réévaluation » de la procédure de nomination

Malgré les tentatives d’amendement de certains eurodéputés, le texte adopté à une large majorité ne demande toutefois pas la révocation de Martin Selmayr. Ce texte non contraignant utilise toutefois une formulation ambiguë demandant une « réévaluation » de la procédure de nomination.

Selon le rapporteur du texte, l’Allemande Ingeborg Grässle, membre du PPE, le même parti que Jean-Claude Juncker, il ne s’agit pas d’une demande de remettre en jeu le poste de Martin Selmayr. « J’admets que le texte est ambigu », a-t-elle dit à l’AFP, mais il porte selon elle sur la procédure qui sera utilisée pour le prochain secrétaire général. Ce « sera une tâche pour le nouveau président de la Commission », après la fin du mandat de Jean-Claude Juncker en 2019, celui-ci ayant confirmé qu’il ne se représenterait pas.

Le poste le plus élevé de l’administration de la Commission

L’eurodéputé Vert allemand Sven Giegold a au contraire affirmé que le vote des parlementaires était bien une demande de « rouvrir la procédure de nomination » de Martin Selmayr.

Martin Selmayr a été promu le 21 février au poste de secrétaire général, poste le plus élevé de l’administration de la Commission, qui n’avait fait l’objet d’aucun affichage. Cette nomination était intervenue quelques instants seulement après sa désignation à la fonction de secrétaire général adjoint, un poste affiché auquel il avait postulé.