VIDEO. Toulouse: Vers un couvre-feu pour les mineurs dans les quartiers sous tension?
VIOLENCES URBAINES•La mairie et la préfecture de Haute-Garonne étudient cette possibilité, après deux nuits de heurts dans certains quartiers sensibles…N.S. avec AFP
L'essentiel
- Six des 18 personnes interpellées après les violences de la nuit de lundi à mardi sont mineurs.
- Une réunion a eu lieu mardi après-midi dans le quartier de la Reynerie pour tenter de calmer les tensions.
Mardi en début de soirée, Toulouse vivait dans la crainte d’une troisième nuit de tension consécutive dans certains quartiers. La mairie et la préfecture étudient la possibilité d’un « couvre-feu » pour mineurs dans le Grand Mirail, où s’est déroulée la grande majorité des échauffourées entre jeunes et policiers.
Selon le parquet, sur les 18 personnes interpellées à la suite des violences dans la nuit de lundi à mardi, six ont moins de 18 ans. Les douze majeurs en garde à vue pourraient faire l’objet de comparutions immédiates mercredi si les faits sont caractérisés.
La question du couvre-feu « est posée sur la table et conditionnée à la tournure des événements de ce [mardi] soir », ont précisé les services du maire LR, Jean-Luc Moudenc.
Une réunion s’est par ailleurs tenue mardi après-midi à la Reynerie, un quartier du Mirail, entre les représentants de la municipalité et des associations. Avec comme objectif de « remettre du dialogue » et « rassurer des riverains très inquiets qui se sentent pris en otages », selon la mairie.
Des rumeurs sur la mort d’un détenu
Le but était de « démonter les rumeurs sur les causes de la mort d’un détenu » originaire du Mirail et de « sensibiliser les familles que, le soir et la nuit, les mineurs n’ont rien à faire dehors ».
Les violences pourraient avoir été déclenchées par une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, auraient été à l’origine du décès samedi d’un détenu.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour « recherche des causes de la mort » par le parquet de Toulouse, qui a souligné que l’autopsie avait confirmé que les causes du décès du détenu « sont compatibles avec une mort par pendaison ». La police a évoqué un « suicide ».