Dons de gamètes: Les centres de conservation militent pour le droit d'en savoir plus sur les donneurs
SANTE•La Fédération nationale des Centres de conservation des oeufs et du sperme humains s'est prononcée, lors des Etats généraux de la bioéthique, pour «la transmission de données non identifiantes»...20 Minutes avec AFP
Qui est mon père biologique, pourquoi-a-t-il fait ce don ? Aujourd’hui, un enfant issu d’un don de sperme n’a aucune réponse à ces questions. Et pour éviter les lettres mortes, l’organisation qui recueille les dons de gamètes en France défend le droit d’en savoir plus sur les donneurs.
Après un débat interne, la Fédération nationale des Centres de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos) s’est prononcée mardi, lors des Etats généraux de la bioéthique, pour le recueil de diverses données non nominatives. Selon Le Monde, la proposition concerne aussi bien les donneurs masculins (de sperme) que féminins (d’ovocytes), ainsi que les couples (donneurs d’embryons).
Connaître leur catégorie professionnelle, leurs hobbies, leur nombre d’enfants
« Il ne s’agit pas de lever l’anonymat. Il s’agit de permettre la transmission de données non identifiantes », précise la présidente de la Fédération, Nathalie Rives. « Dans les échanges que nous avons eus, nous sommes tombés d’accord pour dire qu’au minimum, il faudrait conserver les motivations des donneurs », par exemple sous forme de lettre de motivation, a rapporté celle qui est médecin au Centre hospitalier universitaire de Rouen. Et de préciser : « Sur le plan juridique, on pourrait aussi réfléchir au recueil d’autres données comme la catégorie professionnelle, les hobbies, savoir combien d’enfants le donneur a eus, ou d’autres éléments qu’il souhaiterait communiquer. »
La Fédération des Cecos appelle par ailleurs à la création d’une institution indépendante qui gérerait le registre national des donneurs, garantissant sa pérennité et la sécurité de ces données. En 2011, 1.307 enfants étaient nés d’un don de gamètes en France, soit 0,16 % des naissances, selon les derniers chiffres de l’Agence de biomédecine.