VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: La préfète donne jusqu'au 23 avril aux occupants de la ZAD pour déclarer leurs projets
EXPULSION•«Il leur est simplement demandé de déclarer leur nom, de déclarer le projet agricole qu'ils souhaitent développer et de préciser les parcelles sur lesquelles ils souhaitent le mettre en oeuvre », a précisé la préfète...Frédéric Brenon
L'essentiel
- Les expulsions sur la ZAD, qui ont débuté lundi, sont achevées.
- La préfète demande aux occupants de déposer des projets de régularisation.
- Les gendarmes resteront sur place pendant plusieurs semaines.
Officialisant la fin des expulsions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la préfète de Loire-Atlantique a appelé ce vendredi les occupants de la ZAD, y compris les expulsés, à déclarer leurs projets agricoles au sens large d’ici le 23 avril pour amorcer un « processus de régularisation » en déclarant des projets agricoles individuels.
Elle explique avoir ainsi élaboré un « formulaire simplifié pour permettre à ceux qui le souhaitent de déclarer leurs projets dans les meilleurs délais », a déclaré Nicole Klein. « Il leur est simplement demandé à ce stade de déclarer leur nom, de déclarer le projet agricole qu’ils souhaitent développer et de préciser les parcelles sur lesquelles ils souhaitent le mettre en œuvre afin que l’Etat (…) puisse instruire ces demandes », précise-t-elle.
« On ne peut pas accepter de cas particuliers »
« Tous ceux qui souhaitent s’installer sur ce territoire doivent renvoyer ce formulaire, permettant ainsi de clarifier ainsi la situation et d'amorcer l'indispensable processus de régularisation. J'appelle chacun à la responsabilité, à la raison et au calme. Toute autre voie les conduirait dans une impasse dont ils seraient les premières victimes », précise la préfète sur un ton ferme.
Les zadistes désireux de se régulariser font savoir depuis plusieurs jours qu’ils souhaitent déposer uniquement un « projet collectif ». « Le projet collectif n’empêche pas les projets individuels, insiste Nicole Klein. Même les coopératives se font à partir d’individus désignés et identifiés. On ne peut pas accepter de cas particuliers. »
« L’Etat de droit, on y arrivera »
Que se passera-t-il si les intéressés refusent de se déclarer selon les termes fixés par l’Etat ? La préfète refuse de l’envisager. « Pour l'instant j'en suis à tendre la main. Je pense que certains viendront autour de la table. J’y crois. L’Etat de droit, on y arrivera. »
L’opération d’expulsion d’une partie de la ZAD a commencé lundi, avec 2.500 gendarmes, huissiers et engins de chantier. Ce vendredi encore,une opération coup de poing de gendarmerie visant à dégager une route départementale a débuté à 6h sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.