Lyon: Violents affrontements entre militants d'extrême droite et d'extrême gauche, neuf personnes interpellées
FAITS DIVERS•Les personnes, soupçonnées d'avoir participé à la rixe, doivent être présentées au parquet ce vendredi...Elisa Frisullo
Les témoins de la scène ont décrit des affrontements d’une grande violence. Neuf personnes, appartenant des mouvements d’extrême gauche et d'extrême droite, ont été interpellées mercredi soir quai Arloing, dans le 9e arrondissement de Lyon, après une rixe qui a éclaté à la sortie d’un bar.
Selon les premiers éléments de l’enquête, des militants antifascistes auraient reproché aux videurs de l’un des établissements des quais de Saône d’avoir laissé entrer des membres d’un groupuscule d’extrême droite. Une bagarre aurait ensuite éclaté, dans des circonstances que l’enquête devra préciser, à l’extérieur du bar, avec des échanges de coups entre les militants extrêmement violents.
L'un deux, âgé de 30 ans, appartenant à la mouvance d'extrême gauche et connu des service de police, aurait même tenté de foncer en voiture sur deux à trois jeunes identitaires, a précisé ce vendredi la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône.
Des faits condamnés par la mairie de Lyon
Appelée sur les lieux, la police est parvenue à interpeller neuf personnes sur une trentaine impliquée dans la bagarre. Placées en garde, elles devaient être présentées au parquet ce 13 avril pour «violences aggravées». Lors des arrestations, un fonctionnaire de police a été blessé au cou, selon la mairie de Lyon, qui a réagi ce vendredi matin à ces affrontements, dans un communiqué.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces exactions commises par des groupuscules extrémistes, qui vont à l’encontre de tous les principes et de toutes les valeurs qui nous rassemblent au sein de la République, particulièrement à Lyon, ville façonnée par l’humanisme, fidèle à une tradition de tempérance, d’ouverture et de tolérance », a souligné Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la Sécurité.
Selon la municipalité, cette bagarre fait suite «à des dégradations récentes intervenues sur le local de la Confédération Nationale du Travail (CNT) et du Bastion social». « Nous rappelons notre engagement constant pour la sécurité de nos concitoyens, la préservation du vivre ensemble dans notre cité et le respect de l’État de droit », a ajouté l'adjoint.