SNCF: Pourquoi la circulation des trains est toujours perturbée entre les jours de grève
TRANSPORTS•Attendez-vous à des difficultés de circulation sur les lignes ferroviaires, conséquence de la « grève perlée » de 2 jours sur 5, qui perturbe le trafic…L.Br. avec AFP
Attention si vous devez prendre le train, même entre les jours de grève. Si la journée de mercredi s'annonce calme, des perturbations sont à prévoir sur l’ensemble des lignes dès jeudi, à cause du mécanisme de « grève perlée » choisi pour manifester : les employés de la SNCF font grève deux jours sur cinq.
Pour chaque période de deux journées, la grève commence la veille au soir à 19 heures et s’achève le lendemain à 7h55 du matin. Conséquence de ce système : certains trains programmés avant la fin de ce délai ce matin n’ont pas pu partir, ce qui a impacté de nombreux voyages.
« Nous finirons par manquer de matériel »
« Mécaniquement, le lendemain d’une grève, il est compliqué de repartir dans une situation normale », avait déclaré Mathias Vicherat, directeur général adjoint du groupe SNCF sur Europe 1 lundi dernier. « On fera notre maximum pour faire en sorte que l’information soit la plus fiable possible et que par ailleurs, le 5 avril en fonction des dispositions existantes le trafic soit le plus normal possible. Mais encore une fois, il y a plein de paramètres qu’on ne maîtrise pas. »
Autre scénario possible : les difficultés logistiques. Le président de la SNCF Guillaume Pépy l’a expliqué dans une interview au Journal du Dimanche : « Trois jours après la reprise du trafic, une nouvelle séquence de grève démarrera. Cela va désorganiser complètement la production. Exemple : si l’entretien technique d’un train ne peut être fait à cause de la grève, il ne pourra plus rouler. Et nous finirons par manquer de matériel. »
« Reprise progressive » du trafic
Après une deuxième séquence de deux jours de grève, et un trafic resté « très perturbé » lundi, la SNCF prévoyait pour mardi une « reprise progressive » du trafic. La circulation des TGV est redevenue normale mais les lignes régionales (Transilien et TER) et Intercités sont restées légèrement perturbées.
Face au conflit, qui a déjà coûté « une centaine de millions d’euros » à la SNCF selon son patron Guillaume Pepy, le Premier ministre avait assuré dimanche que l’exécutif irait « jusqu’au bout » de son projet. Pour Edouard Philippe, les grandes lignes de la réforme ne sont « pas négociables », la discussion n’étant possible que sur ses « modalités ».