EVACUATIONVIDEO. Le bilan de la première journée d'expulsion à Notre-Dame-des-Landes

VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: Que faut-il retenir de la première journée d'expulsion sur la ZAD?

EVACUATIONCrainte pour certains, espérée pour d'autres, l'évacuation des occupants de la ZAD a débuté ce lundi...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Près de 2.500 gendarmes et CRS (au total) sont mobilisés pour les expulsions sur la ZAD.
  • Environ un tiers des sites ciblés ont été démantelés ce lundi.
  • Malgré des scènes de violence, les blessés sont peu nombreux.

L’évacuation partielle de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est suspendue depuis 18h, annonce l’Etat. La fin d’une première journée « éprouvante » pour les occupants et gendarmes puisque les forces de l’ordre ont investi la zone dès 3h du matin pour dégager des barricades, tandis que les premières expulsions sont intervenues à partir de 6h. Ce qu’il faut en retenir.

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Un tiers de l’objectif final serait accompli

Au total, 13 cabanes ou habitats précaires, que la préfète de Loire-Atlantique appelle des« squats », ont été expulsés, selon l’Etat. Six ont été démolis. Le ministère de l’Intérieur parle d’une quarantaine de sites ciblés sur un total de 97 sites recensés sur la ZAD. Les expulsions concernent, à ce stade, les abords de la route départementale 281, surnommée « route des chicanes », fermée à la circulation depuis près de sept ans. « On est en phase avec la feuille de route qu’on s’était fixée », affirme la gendarmerie.

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Assez peu d’expulsés et d’interpellés

Alors que plus d’une centaine de zadistes étaient potentiellement menacés d’expulsion, seules dix personnes ont été réellement expulsées des lieux de vie ce lundi, selon l’Etat. « La plupart des squats étaient vides à l’arrivée des gendarmes », explique Nicole Klein, préfète de Loire-Atlantique. Par ailleurs, sept individus ont été interpellés : un pour jet de cocktail Molotov, six pour transport d’armes et infraction à la législation sur les stupéfiants. « L’objectif est de maintenir l’ordre, pas d’expulser », justifie le général Richard Lizurey, directeur de la gendarmerie nationale.

Un militant soutenant les zadistes repoussé sans ménagement.
Un militant soutenant les zadistes repoussé sans ménagement. - G.Souvant/AFP

De la violence mais peu de blessés

Les échanges entre forces de l’ordre et zadistes ont souvent été musclés. Aux jets de cocktails Molotov, cailloux ou projectiles divers, les gendarmes ont répliqué par des gaz lacrymogènes, tirs de flash-ball et coups de matraque. Une chaîne humaine a également été bousculée sans ménagement. Un gendarme a été légèrement blessé à l’œil par un tir de fusée de détresse, affirme l’Etat. Les zadistes parlent de six blessés dans leurs rangs.

Quel mode opératoire ?

Des huissiers signifient leur expulsion aux intéressés présents. Des camions de déménagement emportent les biens laissés. Des engins de chantier démolissent les constructions. L’objectif de l’Etat est d’expulser les occupants « refusant de rentrer dans l’Etat de droit », c’est-à-dire ceux n’ayant pas présenté un projet agricole individuel aux autorités. « Les agriculteurs historiques et les titulaires d’une convention d’occupation temporaire ne sont pas concernés », assure la préfète de Loire-Atlantique. Les bâtiments en dur ne sont pas visés non plus.

Des zadistes rassemblés pour défendre un site menacé d'expulsion.
Des zadistes rassemblés pour défendre un site menacé d'expulsion. - L.Venance/AFP

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Une polémique à signaler

L’expulsion de la ferme chèvrerie des 100 noms, en début d’après-midi, a suscité l'incompréhension et la colère des militants de l'Acipa, la principale association anti-aéroport, qui jusque-là soutenait à peine les zadistes. Résolument pacifiques, les occupants de cette ferme défendent un projet d’élevage depuis plusieurs années. « Je n’ai pas reçu le moindre projet. Ils ne l’ont pas fait connaître », rétorque la préfète de Loire-Atlantique.

Encore plusieurs jours de tension

Les opérations vont se poursuivre ces prochains jours, indique l’Etat. Seront-elles terminées avant le week-end ? « On espère qu’elles se termineront le plus vite possible. Tout dépendra du niveau de résistance », répond le général Richard Lizurey. Et ensuite ? « Nous maintiendrons le dispositif autant de temps qu’il le faudra pour nous assurer que les personnes qui n’ont pas vocation à rester ne se réinstallent pas. Et s’il y a réinstallation, nous interviendrons dans les plus brefs délais », menace le directeur de la gendarmerie nationale. Plusieurs zadistes ont exprimé leur volonté de reconstruire.