VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: Colère de l'Acipa après l'expulsion de la ferme des «100 noms»
SOCIETE•Une chaîne humaine a même été bousculée par les forces de l’ordre à cet endroit…J.U. et F.B. à Notre-Dame-des-Landes
L'essentiel
- L’expulsion musclée, toujours en cours de la ferme des « 100 noms », soulève l’incompréhension et la colère de l’Acipa (association anti-aéroport).
- Les habitants ne comprennent pas pourquoi ils ont été expulsés car ils ne se sentaient pas ciblés.
L’expulsion musclée de la ferme des « 100 noms », à deux pas de l’ex-route des chicanes (RD281), soulève l’incompréhension et la colère de l’ Acipa (association anti-aéroport), laquelle avait pris ses distances avec les zadistes les plus radicaux.
Guillaume fait partie des huit habitants qui ont été expulsés ce lundi midi dans cette ferme et lieu de vie des « 100 noms ». « On ne se sentait vraiment pas ciblés jusqu’à ce qu’on voit des dizaines de gendarmes débouler dans le champ. Ils nous ont dit qu’on avait dix minutes pour faire nos affaires alors que nous, nous construisons depuis 5 ans un nouveau projet d’agriculture et de vie. »
Même s’ils n’ont pas signé de convention individuelle, les occupants de cette ferme-chèvrerie affirment en effet avoir déjà présenté un projet agricole à la sécurité sociale agricole. « Ce ne sont pas des radicaux, dénonce Julien Durand, porte-parole de l’Acipa. Leur projet est connu de longue date. Leur expulsion est injustifiée et intolérable. C’est une ligne que l’Etat n’aurait pas dû franchir. »
La préfète a réaffirmé ce lundi que devaient être expulsées les personnes « qui n’ont pas montré la volonté de s’inscrire dans un projet ». « La meilleure protection pour les opposants c’est de signer une convention d’occupation précaire, insiste Julien Durand. Mais, l’Etat aussi doit faire preuve de bonne volonté. Avec ce qu’il se passe aux "100 noms", on ne sait plus où ça va s’arrêter. »
Cette expulsion a suscité sur le terrain l’afflux de dizaine d’opposants qui ont formé spontanément une chaîne humaine autour du lieu. Laquelle a été bousculée et interrompue par les forces de l’ordre. Ensuite, pendant plusieurs heures, une vingtaine de zadistes a refusé de descendre d’un toit. Ils ont finalement été descendus un par un, ce qui a perturbé les opérations.