EXPULSIONS«Nous reconstruirons les cabanes», jurent les zadistes, très en colère

VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: «Nous reconstruirons les cabanes», jurent les zadistes, très en colère

EXPULSIONSIndignation et colère des zadistes après l’opération d’évacuation qui a débuté ce lundi matin à l’aube sur la ZAD…
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Dès 6 h ce lundi matin, l’évacuation de la ZAD a débuté à Notre-Dame-des-Landes.
  • A la mi-journée, 10 squats étaient démantelés et 8 personnes avaient été expulsées.
  • Les zadistes affirment qu’ils reconstruiront les cabanes.

Plus de sept heures après le début des opérations sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la gendarmerie progresse et les affrontements continuent aux abords de l’ex-route des chicanes, totalement barrée. Un peu plus loin, lors d’un point presse à la Rolandière, l’un de leur QG qui n’est pas visé par les expulsions, les zadistes ont dénoncé une « opération brutale », qui soulève de « la colère et de l’indignation ». Plusieurs habitants de la zone, mais aussi des paysans du collectif Copain et des soutiens, ont déjà affirmé qu’ils « reconstruiront les cabanes ».

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Sur les 97 lieux de vie recensés sur cette zone de 1.650 ha, une quarantaine seraient concernés par l’évacuation. A midi, une dizaine d’entre elles étaient démantelées ou en cours, indique la préfecture. Un huissier a procédé aux expulsions, avant que des entreprises n’engagent les démolitions. « Les forces de gendarmerie resteront sur site pour empêcher toute reconstruction ou réinstallation », a déjà averti la gendarmerie.

« Une colère profonde », selon les zadistes

« L’Etat vient expulser des gens qui sont enracinés, qui ont leur vie ici, qui ont leur activité et portent un projet collectif avec leurs voisins. On est pris par une émotion et une colère profonde face à ce gâchis », a réagi Camille, un habitant de la ZAD, alors que des pelleteuses entrent en action.

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Si l’opération à laquelle participe 2.500 gendarmes devait consister à « expulser les militants les plus radicaux », les Zadistes n’en ont pas la même lecture. « On parlait d’une opération ciblée mais ça n’y ressemble pas, et ça nous inquiète pour la vie future que l’on veut construire ici », assure Dominique Lebreton, qui participe aux négociations avec la préfecture. Si l’Etat veut vraiment de l’apaisement, ce n’est pas en menant une opération aussi massive. »

Des opérations d’évacuation au moins jusqu’à mardi soir

Alors que des négociations avaient commencé entre l’Etat et certains occupants, tous affirment ici que l’opération pourrait remettre en cause ce début de dialogue. Si les opposants historiques continuent d’inciter les occupants à se régulariser, une autre partie des Zadistes, celle au front depuis ce matin, ne rêve que de la possibilité de construire un projet collectif. « Nous restons solidaires, la preuve : personne ne s’est protégé en abandonnant les autres », indique une habitante. « Il n’y a pas des bons ou des mauvais. Et il n’y a de toute façon plus aucune raison d’expulser, vu que le projet d’aéroport est abandonné », juge une autre occupante.

Les zadistes, qui n’ont pas su chiffrer le nombre de soutiens arrivés depuis ce week-end, et encore toute la matinée, ont relancé un appel à rejoindre la zone. Quelque 80 manifestations seraient déjà prévues ce soir dans tout le pays. La préfecture indique que les opérations se poursuivront quant à elles au moins jusqu’à mardi soir.