SANTEPourquoi les ventes de tabac s'effondrent en France

Pourquoi les ventes de tabac chez les buralistes s'effondrent en France

SANTELes livraisons de tabac auprès des buralistes ont chuté de 19 % en mars par rapport au même mois de 2017…
Mathieu Bruckmüller

M.B.

L'essentiel

  • Les livraisons de tabac auprès des buralistes ont chuté de 19 % en mars par rapport au même mois de 2017.
  • « Le marché parallèle pèse déjà 25 à 26 % des ventes », dénonce les buralistes.
  • La demande pour les substituts nicotiniques explose.

Une politique qui visiblement porte ses fruits. La hausse des prix du tabac enclenchée depuis novembre entraîne une (forte) baisse de la consommation. Selon Les Echos, les livraisons de tabac auprès des buralistes ont chuté de 19 % en mars par rapport au même mois de 2017. La tendance enregistrée en 2017, (-2 %) se poursuit donc, et même s’intensifie.

Après une revalorisation des prix du tabac e 30 centimes en novembre dernier, ceux-ci ont grimpé de 1 euro en moyenne au 1er mars pour atteindre les 8 euros le paquet. Le gouvernement entend porter à 10 euros le prix de 20 cigarettes à l’horizon 2020.

Achats à l’étranger et sur Internet

Même s’il y a fort à parier que des consommateurs se ruent notamment sur les achats frontaliers pour réduire leur facture tabac. Pour Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, « le marché parallèle pèse déjà 25 à 26 % des ventes. Ces circuits vont malheureusement se développer, car ils sont matures ; les gens s’organisent pour acheter à l’étranger ou sur Internet ». Malgré tout, le nombre de fumeurs qui diminuent leur consommation ou voire qui abandonnent le tabac augmente forcément.

Résultat, la demande pour les substituts nicotiniques explose. 2,7 millions de traitements ont été enregistrés l’an dernier, du jamais vu depuis 17 ans, selon les chiffres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) relayés par Les Echos. C’est 600.000 de plus qu’en 2016.

Patchs, comprimés à sucer, inhaleurs, sprays buccaux… Tous ces traitements font un carton dans les pharmacies. Il faut dire que Marisol Touraine, ministre de la Santé sous François Hollande a dopé les remboursements des substituts nicotiniques qui atteignent 150 euros par assuré et par an. Au final, le coût des traitements remboursés a été de 20,6 millions d’euros en 2017 contre 8 millions d’euros en 2015.

>> Et vous, est-ce que vous avez diminué votre consommation de tabac, voire arrêté depuis la hausse des prix ? Comment avez-vous fait (volonté, substituts nicotiniques…) ? Vous pouvez nous répondre dans les commentaires ci-dessous ou à contribution@20minutes.fr. Votre témoignage pourra faire l’objet d’un article.