TRANSPORTSUne prime pour inciter des cadres à conduire des trains durant la grève

Grève à la SNCF: Une prime pour inciter des cadres à conduire des trains

TRANSPORTSLes syndicats dénoncent une tentative de déstabilisation du mouvement...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Depuis la semaine dernière », la direction « propose une prime de conducteur occasionnel » à des « cadres opérationnels qui ne la touchaient pas jusqu’à présent », a indiqué à l’AFP Erik Meyer (SUD-Rail), confirmant une information de franceinfo. L’objectif est d’inciter ces cadres à conduire des trains pendant la grève qui doit débuter lundi soir.

Cette prime mensuelle d’un montant de « 150 euros » était jusqu’alors versée à des « cadres de direction issus de la conduite » amenés à conduire un train de temps en temps, « une fois par trimestre », a expliqué Erik Meyer. La direction « a commencé à étendre ce dispositif » aux « cadres traction », les « chefs d’équipe » des agents de la conduite, leur proposant cette prime « de manière pérenne », a-t-il précisé.

« Une prime qui existait déjà »

Il s’agit d'« une prime qui existait déjà » et qu’on rendrait « plus incitative », a aussi indiqué à l’AFP Bernard Aubin, du syndicat FiRST (non-représentatif), en dénonçant des « pressions exercées sur l’encadrement pour remplacer les grévistes ». C’est « la politique de la carotte et du bâton » pour « réduire au maximum les impacts de la grève », a-t-il ajouté. Interrogée, la SNCF n’avait pas encore donné suite en milieu de matinée.

Face à la grève dure qui s’annonce, « on voit bien » que la direction est « aux abois », a dit Erik Meyer. « Cela ne serait pas surprenant de la part de l’entreprise », a estimé pour sa part Cédric Robert (CGT Cheminots) à propos de la prime, accusant la direction d’être « prête à tous les subterfuges pour casser la grève ».

La grève à la SNCF contre le projet de réforme du gouvernement démarre lundi soir. CGT, Unsa et CFDT appellent à un mouvement par épisode de deux jours sur cinq jusqu’au 28 juin, SUD-Rail appelle à une grève illimitée, reconductible par 24 heures. Évoquant les remontées de certaines régions, Erik Meyer a parlé par exemple d'« un TER sur dix en Picardie » pour mardi et, en région parisienne, d’une circulation sur le RER D « catastrophique ».