SECURITEPoliciers et gendarmes désormais protégés par l'anonymat

Le nom des policiers et gendarmes remplacé par leur matricule dans les procédures judiciaires sensibles

SECURITECette mesure sur l'anonymat des policiers fait partie de la loi sur la sécurité publique votée en février 2017 et qui révise les règles de la légitime défense pour les forces de l'ordre...
Marion Pignot

M.P. avec AFP

C’était l’une des mesures phares proposées à la suite de la grogne des policiers en octobre 2016 : l’anonymisation des policiers et gendarmes dans les procédures judiciaires sensibles est entrée en vigueur. La mesure vise à «assurer une meilleure protection» de forces de l'ordre, notamment hors de leur service, précise un communiqué du ministère de l’Intérieur diffusé ce samedi​.

Selon un décret paru dans le Journal Officiel, les policiers et les gendarmes pourront dorénavant être identifiés par leur numéro de matricule administratif plutôt que par leurs noms et prénoms dans les actes de procédures judiciaires, « lorsque la révélation de leur identité est susceptible de mettre en danger leur vie ou leur intégrité physique, ou celle de leurs proches », apprend-on dans le communiqué.

Après l’attentat de Magnanville et l’attaque de Viry-Châtillon

Cette mesure fait partie de la loi relative à la sécurité publique, votée en février 2017, et qui révise les règles de la légitime défense pour les policiers.

L’anonymisation des procédures avait été réclamée par les syndicats en juin 2016 après l'attentat de Magnanville, au cours duquel un policier et sa compagne avaient été tués chez eux, puis lors d’un mouvement de grogne inédit des policiers démarré en octobre 2016 après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) durant laquelle deux deux policiers avaient été grièvement blessés.