VIDEO. Mayotte: Les Comores renvoient un bateau de migrants comoriens expulsés de l'île française
IMMIGRATION•A son bord, des migrants comoriens clandestins expulsés à leurs yeux illégalement par la France...L.Br. avec AFP
Le bateau est amarré en rade de Dzaoudzi, l’une des principales villes de Mayotte. Le Gombessa, navire battant pavillon comorien transportait 93 passagers, en grande majorité Comoriens, revient d’Anjouan.
Cette grande ville des Comores a refusé le bateau en provenance de Mayotte, considérant que l’expulsion de ces migrants du territoire Français est illégale.
« En raison de la crise sociale qui prévaut dans l'île comorienne de Mayotte et pour des raisons de sûreté et de sécurité, il est interdit aux compagnies maritimes et aériennes […] d’embarquer à destination des autres îles sœurs toute personne considérée par les autorités qui administrent Mayotte comme étant en situation irrégulière, et ce jusqu’à nouvel ordre », indique le document officiel publié sur Twitter.
Une question de souveraineté
Cette circulaire, signée par le secrétaire d’Etat comorien en charge des Transports Soulaimana Kaambi, est entrée en vigueur mercredi.
Après deux heures de blocage, le navire a été sommé de repartir et a repris la direction de Mayotte. Les Comores, archipel de l’océan Indien composé de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), ont proclamé leur indépendance de Paris en 1975, mais Mayotte a décidé de rester dans le giron de la France.
« Dans le quart d’heure, l’ambassadeur des Comores devrait être convoqué par les dirigeants français pour demander des explications », a déclaré Marine Le Pen sur la radio mahoraise Radio Kwezi. « S’il faut faire un bras de fer avec les Comores, eh bien faisons un bras de fer ! Quand va-t-on enfin défendre nos propres compatriotes face à un comportement inadmissible des Comores ? Notre faiblesse est une incitation à ce type de comportement », a estimé la présidente du Front national.
Depuis, Moroni, la capitale des Comores, revendique la souveraineté sur ce département français et s’oppose aux expulsions de ses ressortissants. Chaque année, quelque 20.000 personnes sont renvoyées de Mayotte vers l’archipel comorien.