ENSEIGNEMENTAu-delà des palmarès ou de la réputation, qu'est-ce qu'un bon lycée?

Au-delà des palmarès ou de la réputation, qu'est-ce qu'un bon lycée?

ENSEIGNEMENTLe ministère de l’Education nationale publie ses propres indicateurs depuis 25 ans…
20 Minutes avec AFP

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Et si les meilleurs lycées n’étaient pas ceux que l’on croit ? Depuis 25 ans, le ministère de l’Education nationale publie ses propres indicateurs, qui veulent en dire plus que les simples taux de réussite au bac ou les réputations acquises par le bouche-à-oreille.

Ce n’est « ni un palmarès, ni un classement » des lycées, assure Fabienne Rosenwald, à la tête de la Direction de l’évaluation, la prospective et la performance (Deep), rattachée au ministère. « Mais il s’agit de cerner leur capacité à accompagner les élèves jusqu’à l’obtention du baccalauréat ».

Les établissements classés selon un indicateur de valeur ajoutée

Comme tous les ans, les statisticiens du ministère ont passé au crible 4.300 lycées pour livrer leurs « IVAL ». Ces indicateurs de valeur ajoutée donnent pour chaque établissement le taux de succès au baccalauréat et le taux d’accès au diplôme (qui évalue la probabilité qu’un élève l’obtienne) à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée.

Nouveauté cette année, les statisticiens mettent aussi en avant le taux de mentions, souvent corrélées à la réussite dans l’enseignement supérieur. « Cela va permettre d’apprécier comment les lycées préparent leurs élèves à l’après-bac », selon Fabienne Rosenwald.

L’objectif, « évaluer la capacité de l’établissement à accompagner ses élèves »

Pour mesurer les résultats d’un établissement, les taux bruts observés ne suffisent pas : avoir sélectionné de très bons élèves à l’entrée en Seconde peut expliquer d’excellents taux de réussite au bac trois ans plus tard. Les statisticiens calculent donc les taux « attendus », en fonction des profils des élèves accueillis.

Les « valeurs ajoutées » mesurent ainsi la différence entre les résultats obtenus et les résultats espérés compte tenu des caractéristiques scolaires et socioprofessionnelles des élèves. La combinaison de tous ces indicateurs offre une analyse plus fine que celle du seul taux de réussite au baccalauréat : « Elle évalue la capacité de l’établissement à accompagner ses élèves et à dépasser les attentes via l’obtention d’une mention », souligne Fabienne Rosenwald.

Mais à quoi sert vraiment cette « photographie » des lycées ? « A mettre à disposition des rectorats et chefs d’établissement des outils de pilotage », « à proposer des éléments de réflexion aux enseignants », ou encore à « proposer des éléments d’information aux parents d’élèves », indique la directrice de la Depp.