Après la charge mentale, la dessinatrice Emma défend le statut des cheminots
TRIBUNE•La dessinatrice a recueilli des témoignages de cheminots pour défendre ceux que l’on appelle parfois « les preneurs d’otages »…L.Br.
Après sa bande dessinée sur la « charge mentale », qui révélait l’ampleur des tâches ménagères assurées par les femmes, la dessinatrice Emma a encore frappé. Cette fois-ci, elle choisit de défendre les cheminots, en plein conflit social sur leur statut.
« Vu la quantité de mensonges proférés sur le sujet par les médias, il m’a semblé utile de revenir sur quelques idées reçues », publie la dessinatrice sur Facebook ce lundi. Dans une nouvelle BD de 41 dessins, Emma revient sur la vraie vie des cheminots, loin des clichés et des idées reçues (comme l'a fait 20 Minutes, il y a quelques semaines). Pour ce faire, elle a récolté les témoignages de trois d’entre eux, Guillaume, Jessica et Anasse.
Un choix politique
Elle raconte leurs horaires « en deux huit », leur exposition à l’amiante jusque dans les années 2000, les agressions physiques des usagers mécontents. « Le but d’un service public, ce n’est pas d’être rentable. C’est avant tout un choix politique (…) Le choix d’une société solidaire », écrit-elle.
Farouchement opposée à la réforme de la SNCF, Emma appelle ses lecteurs à manifester le 22 mars, en solidarité avec les cheminots en grève. « Même si en tant qu’usager, c’est galère », conclut-elle.