Depuis le 1er mars, les Français dépensent près de 8 euros pour un paquet de cigarettes quand il est cinq euros moins cher en Andorre. De quoi susciter l’intérêt des trafiquants spécialisés dans le tabac.

Mais aussi des fumeurs qui n’hésitent pas à passer la frontière jusqu’au Pas de la Case ou Andorre-la-Vielle pour faire des économies en ramenant une cartouche et demi, le maximum autorisé par personne, mais aussi d’autres produits moins chers notamment l’alcool.

Chaque année, la vente de tabac rapporte à la Principauté 110 millions d’euros sur un total d’environ 460 millions d’euros a indiqué vendredi le chef du gouvernement, Antoni Marti, lors de la signature d’un texte de coopération avec la France.

Baisse du nombre de saisies

Pour limiter les échanges frauduleux, à partir du 1er avril, des patrouilles mixtes de douaniers sillonneront la frontière pour limiter le nombre de contrebandiers. L’an dernier, si les prises des douaniers ont augmenté, les saisies de cigarettes ont, elles, connu une baisse de 8 %, avec 238 tonnes de tabac.

« La lutte contre la contrebande doit être une réalité, non pas contre ceux qui ramènent quelques paquets supplémentaires mais contre ceux qui en font une activité criminelle, qui organise la traite humaine [ou] finance le terrorisme », a expliqué à cette occasion Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics.

Cela doit permettre aussi « d’améliorer le travail de renseignements en aval et en amont » pour les différents services

Mais la surveillance des frontières n’est qu’un aspect, le trafic se faisant aussi par envoi postal. « Il est aussi important de mettre des douaniers aux frontières que dans les centres postaux », a relevé Gérald Darmanin.