Grève à la SNCF: «Que le service minimum soit respecté», demande la présidente (LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse
TRANSPORTS•La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s’est dite très préoccupée ce matin sur RTL par le préavis de grève à la SNCF et demande à l’Etat que le service minimum soit respecté…20 Minutes avec AFP
Alors que l’intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF a annoncé jeudi une grève sur le rythme de « deux jours sur cinq », à partir du mardi 3 avril pour protester contre la réforme en cours de l’entreprise, la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse demande que le service minimum soit « respecté » à la SNCF.
« Je suis extrêmement préoccupée par ce préavis de grève et je demande à l’État que le service minimum soit respecté » a-t-elle déclaré ce vendredi sur RTL, rapporte l’AFP. Nous avons fait voter une loi sur le service minimum. S’il n’est pas effectué par la SNCF, elle devra rembourser les voyageurs », assure Valérie Pécresse, évoquant « un train sur trois aux heures de pointe ».
Des alternatives
« Depuis quinze jours la région Ile-de-France travaille sur des alternatives pour réduire la galère des voyageurs pendant les jours de grève. Nous travaillons dans deux directions : d’abord inciter au télétravail et favoriser le covoiturage », a-t-elle poursuivi.
La présidente a également indiqué que « les jours de grève, l’Ile-de-France instaurera le covoiturage gratuit, avec huit partenaires, huit sociétés de covoiturage qui vous transporteront gratuitement. Ça commence le 22 mars » et lancé lance « un appel à la solidarité citoyenne ». « Il nous faut des conducteurs automobiles », qui seront « remboursés sur la base de dix centimes du kilomètre, et pour les passagers ce sera gratuit ».
« Une réforme indispensable »
Pour la présidente de la région Ile-de-France, « la réforme de la SNCF est indispensable. Nous avons besoin d’un meilleur service ferroviaire à un meilleur coût. Aujourd’hui la qualité de service de la SNCF s’est considérablement dégradée faute d’investissements, et les cheminots sont les premières victimes » regrette Valérie Pécresse avant de poursuivre : « Il faut accepter aujourd’hui de se réformer, de se remettre en cause pour rendre un meilleur service. La concurrence arrive, il faut que la SNCF soit prête ».
S’exprimant sur la méthode gouvernementale, Valérie Pécresse a précisé « qu’il faut aller vite ». Mais qu’elle est « très surprise qu’on aille par la voie d’ordonnances alors que le gouvernement a une telle majorité », ajoutant qu’il lui « semble qu’avec une telle majorité, le gouvernement pourrait prendre le temps du débat parlementaire ».